Document d'archives : Un ancien charbonnier des Alpes-de-Haute-Provence décrit la fabrication du charbon de bois avec la charbonnière et les...

Titre :

Un ancien charbonnier des Alpes-de-Haute-Provence décrit la fabrication du charbon de bois avec la charbonnière et les difficultés du métier

Contenu :

L’informateur a dirigé une équipe de charbonniers pendant plusieurs années durant la seconde moitié du XXe siècle. Exploitant forestier, il s’est mis à faire du charbon à la fin des années 1950 mais il a arrêté au bout de quelques années car l’activité était peu rentable. La fabrication du charbon est longue et demande beaucoup d’efforts, il faut 100 tonnes de bois pour produire 22 tonnes de charbon. Il employait une équipe d’Italiens, venant de Trieste, qu’il payait au poids de charbon produit. Il ne pouvait les embaucher pour une longue durée (emplois saisonniers); malgré leurs compétences et le fait qu’ils étaient bien vus de la population locale. L’informateur détaille les opérations pour la fabrication du charbon de bois. Il faut d’abord abattre le bois, le débarder et trouver une grande surface plate pour monter les meules. Les charbonnières sont composées de grosses branches au centre, et de branches plus fines et très serrées au sommet de la meule, la “charbonnette”. Une fois allumée, on recouvre la meule d’une sorte de terre (la “mite”), sauf en son sommet car il faut que le feu prenne bien au sein de la meule. Le sommet est ensuite bouché mais on y fait des trous afin que le feu ne s’étouffe pas. Chaque meule est montée et entretenue jour et nuit par une équipe de huit personnes, brûlant pendant près d’un mois. Une fois les meules cuites on sort le charbon retenu à l’intérieur et on les bouche afin que le feu ne reprenne pas. Pour toutes ces opérations on utilise des pelles, des sacs (“couffes”), des râteaux en bois, des seaux, et des traîneaux pour transporter le bois. L'informateur vendait son charbon de bois au groupe industriel Péchiney, qui en faisait aussi du charbon de minerais, du carbure et même du mâchefer expédié en Angleterre pour les coques d’avions (métal très léger et résistant). Il avoue avoir souffert de la concurrence espagnole, qui aurait même fait selon lui des charbonnières en longueur. Aujourd’hui ses enfants ont repris ses scieries.

Cote :

MMSH-PH-4426

Informations sur l'acquisition :

Dépôt : 2011 (Salagon)

Conditions d'accès :

Contrat d'autorisation et de diffusion signé par l'informateur et l'enquêteur autorisant la diffusion en libre accès sur un réseau de partenaires.

Description physique :

Information matérielles :
1 cassette audio
Qualité sonore de l'enregistrement : bon
Importance matérielle :
Durée : 51min

Ressources complémentaires :

Fiche descriptive du Musée de Salagon.

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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