L'informatrice retrace son parcours de vie. A propos de son premier travail dans une pêcherie de morue à Port-de-Bouc, à partir de 1929, elle décrit le déroulement des journées jusqu'au temps nécessaire aux transports. D'origine très modeste, elle parle de la condition sociale de sa famille. Elle est ensuite employée dans une banque à Martigues, puis dans un cabinet d'assurance dans la même ville jusqu'en 1934. Elle décrit ses conditions de vie d'alors (absence d'eau courante, de salle de bains et de toilettes). Elle s'attache à décrire les possibilités de mobilité en car dans la région, mentionnant les bals et fêtes votives comme divertissements. Elle raconte une anecdote sur son baptême de l'air. L'assassinat du roi de Yougoslavie à Marseille l'a marqué bien qu'elle n'en ait été avertie qu'indirectement. Elle se rappelle de la mobilisation de son mari en 1939, du manque de soins pour sa maladie, du parcours de son mari durant la guerre. Après un bilan sur le contenu de l'entretien jusqu'ici, elle décide de revenir sur les grèves de 1936.