Lorsqu'il était jeune, M. Souchal et son père emmenaient sur une charrette leurs veaux à la foire à Monpazier pour les vendre. Après cette mode, les bouchers vinrent directement acheter à la mason. M. Souchal n'a de toute façon jamais aimé les foires. Son grand-père en était un habitué, n'ayant pas assez de terres pour faire exploitant, il était marchand de bétail pour "retalhar", un système de remplacement de nouveaux boeufs par d'anciens qui permettait aux paysans de faire un peu de bénéfice. L'argent (liquide) ainsi gagné n'allait pas à la banque, et, du temps de son grand-père, les détrousseurs n'étaient pas rares. Il existait plusieurs manières de tromper ou d'échapper à des brigands que, parfois, l'on connaissait. On n'appelait pas la gendarmerie et on réglait ce genre d'affaires entre soi.