Document d'archives : 1594-1601

Contenu :

Description détaillée
Registre de transcription des délibérations les plus importantes. M. de Cessac à qui est confié le commandement de la place étant trop souvent absent, on demandera au duc de Joyeuse un autre capitaine qui sera sous les ordres des consuls (2 septembre 1594).
— Les consuls, députés auprès du duc, pour "lui faire la rérérance" à Albi, "l'ayant suivi à Galhac", ont reçu de lui l'ordre de confier la garnison aux sieurs de Cazelles de Sarnhac ; on lui fera observer qu'il y aurait de graves inconvénients de placer les soldats sous l'autorité d'autres personnes que les consuls (10).
— La garnison augmentée de trente hommes pour les mois d'août, septembre et octobre par M. de Joyeuse menace d'abandonner la ville si on ne lui paye pas la solde due depuis le commencement du mois précédent : on prendra 66 écus des deniers royaux, à cet effet ; maîtres Pierre Espaullard, docteur en Droit, d'Auxerre, et Claude Anselme, de Saint Etienne en Forez, prendront la régence des écoles, moyennant 25 écus (8 décembre).
— Le mardi précédent, les villes maîtresses étaient réunies à Albi ; le retard dans la perception de la taille est dû au reffus que font les gentilshommes du taillable de ladicte ville de payer leur cotise... et [à ce ] que la plus grande partie dudict taillable est telement ruyné et incult qu'il n'y a moien de rien lever" ; vingt-cinq soldes pour quinze jours seront prélevées sur les deniers royaux et la garnison sera commandée comme auparavant par un sergent sous les ordres des consuls (30).
— La garnison se compose de 61 soldats ; elle sera réduite à 30, vu la pauvreté de la ville (13 février 1535).
— Cette décision est rapportée ; on gardera les 50 soldats du capitaine Vinhe (18).
— L'Assiette se tiendra à Albi, le lundi suivant (22).
— Avant de percevoir la taille votée par les Etats à Lavaur, on répartira les fonds nécessaires à la solde de la garnison ; les tours et portes principales de la ville qui sont en mauvais état seront réparées ; dans ce but, on fera rentrer dans l'imposition de la taille, la somme de 300 écus ; on engagera un médecin à se fixer à Cordes, moyennant 50 écus (31 mars).
— Marché pour la confection d'une loge devant contenir l'horloge de la Bouteillerie, dans la tour dite de l'Horloge (incomplet, 4 mai).
— "La cour du Parlement de Tholose transférée à la ville du Castel Sarrazin (a écrit aux consuls) que pour n'avoir peu fere réduire la ville de Tolose à l'obéissance du roy, ladicte cour avoit été translatée audict Chasteau Sarrasin et que il n'y avoit chose plus raisonable que de reconoistre sa Majesté, ainsy que ja toutz les autres Parlemens l'avoient faict nous envitans de fere le semblable de bonne et libéralle vollanté et n'atandre poinct d'y estre contraintz par la force" ; le conseil décide de faire proclamer cet édit aux carrefours de la ville et de reconnaître "le roy Henri IIIIème de nom pour nostre vray et légitime roy, jurans tous de vive voix d'estre ses bons et fidèles subjetz, en nous gardant et conservant en la foy, religion catholique, apostolique, romaine de laquelle sa Majesté faict proffesssion de le soustenir en icelle de toutz (leurs) vies et moiens... et ce jour mesme a esté célébré Te Deum laudamus en l'esglise Sainct Michel de Cordes et crié Vive le Roy" (7 juin).
— En vertu d'un arrêt du Parlement siègeant à Castelsarrasin, le Conseil élit un receveur des deniers royaux ordinaires et extraordinaires "de tant que la ville d'Alby où estoit ladicte récepte est désobéissant à sa Majesté" (24).
— On s'adressera au Parlement pour obtenir que les gentilshommes soient contraints à payer leur part des impositions (19 septembre).
— Les habitants de Cahuzac et de Donnazac se plaignent de ce que des gens d'armes de Cordes leur aient enlevé du bétail et menacent d'user de représailles : on convient de leur laisser labourer leurs terres (24).
— Le roi tient quitte la ville de Cordes de trois arrérages de taille ; M. de Cessac qui se rend à la cour est chargé de l'informer que "le baron de La Guépie fait rédifier son chesteau n'a gueres ryuné à coups de canon à cause des infinis mauls que faisoient huguenautz que s'y retirèrent" et de le supplier qu'il s'opose à ses travaux (9 octobre).
— On charge, en outre, M. de Cessac de demander au roi que la Chambre mi-partie soit transférée de Castres à Cordes, et que la Recette diocésaine soit définitivement établie dans cette dernière ville, que 400 écus employés aux réparations des murs soient remboursés à l'aide des deniers royaux et qu'à l'avenir, la garnison soit payée avec les mêmes fonds : la somme de 300 livres est accordée à M. de Cessac pour faire face aux dépenses qu'entraîneront ses démarches ; le conseil envoie un député aux Etats convoqués à Lautrec (28 novembre).
— Cette assemblée se réunira, non plus à Lautrec, mais à Pézenas le 1er janvier (4 décembre).
— Elle a accordé à la ville de Cordes la somme de 600 écus pour le payement de la garnisen pendant le premier trimestre de l'année courante, y compris les gages de M. de Cazelles qui s'élèvent à 100 livres par mois ; il a été dépensé 400 livres pour la solde de janvier et février ; l'Assiette se tiendra à Lescure le jeudi suivant (23 février 1596).
— Les députés des consulats tenant le parti du roi ont décidé de se réunir à Cordes (4 mars).
— Il y a longtemps que "la perge et agrimensation générale du talhable" n'a été faite, il en résulte une difficulté plus grande à percevoir la taille dont personne ne veut se charger si ce n'est en qualité "de vallet et serviteur" et moyennant une indemnité ; ce salaire est fixé à 200 écus pour la présente année ; on gardera vingt soldats pendant les mois de mai et juin (21 avril).
— Les consuls prtotesteront auprès du Parlement de Toulouse contre une amende de 1 000 écus qui leur est infligée par le visiteur du sel, sous prétexte qu'ils lui ont refusé l'entrée de la ville, alors que le gardien d'une porte avait simplement redouté une surprise en voyant arriver une dizaine de cavaliers et n'avait pas voulu ouvrir sans avoir prévenu les consuls (10 mai).
— Le régent des écoles touchera un salaire de 40 écus, à la condition de prendre un second régent (4 juin).
—Une partie des créances de Jean Daires sera affectée au payement des dettes, spécialement de celles qui ont été contractées en 1587, "l'année de la grande contagion" (22 juillet).
— une note indique que les délibérations de 1596-1597 ont été retenues par les notaires J. Fabry et Jacques Vigourous parce que le rédacteur ordinaire, Noël Garrigues, était consul à cette époque ; "et depuis l'année 1598 a esté achepté ung grand libre couvert de blanc où sont mis au net toutz les conseils depuis ladicte année".
— Le nombre et la misère des pauvres ont augmenté à cause des mauvaises récoltes ; on vendra les biens de la succession de Jean Daires ou on empruntera 300 à 400 livres qui seront distribuées aux plus indigents ; M. de Ventadour a écrit que la paix venait d'être conclue avec le roi d'Espagne (14 juin 1598).
— Plaintes contre l'archiprêtre qui s'est servi de legs faits à l'église pour payer des ornements, alors qu'il n'a point le droit d'en disposer, pas plus que d'autoriser des sépultures dans la dite église "estant de la ville qui l'a faicte édifier" (19 juillet).
— Les exacteurs de la taille recevront pour leur peine pendant dix-huit mois, la somme de 400 écus (8 août 1599).
— Désaccord avec les forains à l'occasion des élections consulaires (27 août 1600).
— Procès avec les jurats de Mouzieys "se disant consuls" qui avaient obtenu du juge d'Albigeois, Roch de Combettes, l'autorisation de porter la livrée consulaire "au grand préjudice des prérogatives et préhéminances" de Cordes (29 août et jours suivants 1601.).

Cote :

69 EDT BB 20

Description physique :

Description physique:
Importance matérielle
Importance matérielle: Fragments de registre, 79 feuillets papier.

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