Justice prévôtale ; François de Montrozier étant prévôt du diocèse. — Inquisitions : contre des voleurs qui avaient envahi une maison, battu le propriétaire et mis au feu la femme qui leur faisait des reproches ; — contre des soldats, en garnison à Saint-Michel-de-Vax, qui avaient pillé la maison de Marciel, de Saint-Marcel-les-Najac, sous le prétexte qu'il était huguenot, et encore celle de Durand Thuelle, bachelier en droit, de Montrozier ; — contre des individus de Cahuzac, pour avoir montré le chemin à une bande de rebelles ; — contre un paysan qui avait arrêté, avec menaces, des bouviers conduisant des cendres au cardinal-évêque d'Albi, pour faire du salpêtre ; — contre des inconnus, qui avaient brisé une image de la Vierge, à Cordes. — Ordonnance du parlement de Toulouse, pour la mise en liberté d'une femme, arrêtée sous l'inculpation de désobéissance aux consuls, pour n'avoir pas voulu, avant d'avoir reçu son salaire, entrer dans la maison d'un pestiféré, à l'effet de la désinfecter. — Autres arrestations illégales, suivies d'appels au parlement. — Querelle à Carmaux, entre des soldats milanais, au service du cardinal Strossi, Debar, se disant gendarme de la compagnie du roi de Navarre, et d'autres habitants, qui profèrent des injures contre le cardinal et tuent un soldat. — Délibération, sur l'application de la peine, dans le procès du meurtrier Périé, dit Chicot : deux assesseurs du lieutenant du prévôt voulaient qu'il fût d'abord appliqué à la question ; il est condamné « à être livré à l'exécuteur, qui lui fera faire la course accoutumée dans la ville ; puis, conduit sur la place publique, il sera démembré tout vif et son corps mis en quatre quartiers, la tête dernière ; ses biens acquis et confisqués au Roi. » —Appel au Roi, par Barbe de Saunhac, tant en son nom qu'au nom de noble François de Lordat, son mari, seigneur de Cambon, contre le prévôt qui, sur la dénonciation du prêtre Antoine Grandval, avait assiégé pendant deux jours et trois nuits et à moitié brûlé la maison dudit seigneur de Cambon, pour le constituer prisonnier. — Procès-verbal de mise à la question, « dans la maison de la Berbie, au lieu où est accoutumé donner le bilhot », du marchand de verre Huguet Morgue, trouvé porteur de fausse monnaie.