Document d'archives : Chemins royaux des Cévennes. - « Mémoire à monseigneur l'intendant, de la part de S. A. S. Madame la princesse de Conty », pour...

Titre :

Chemins royaux des Cévennes. - « Mémoire à monseigneur l'intendant, de la part de S. A. S. Madame la princesse de Conty », pour le prier de « faire rétablir la traverse depuis le rocher de Donnebelle, jusques à la jonction du chemin royal d'Uzès à Saint-Ambroix, près le pont d'Auzon, passant par Portes, Saint-Florens et Saint-Jean-de-Valeriscle, et faire ouvrir la petite traverse depuis Portes jusques à Robiac, pour joindre la traverse qui va de Saint-Ambroix à Villefort » (s. d.). - Autre « mémoire envoyé à M. l'intendant, dressé par ordre de son A. S. Madame la princesse de Conty, sur un chemin qu'elle demande dans son marquisat de Portes » (s. d.). - « En l'année 1690, environt cinq ans après la révocation de l'édit de Nantes et la feinte réunion des protestans à la religion C. A. et R., M. de Basville, cognoissant parfaitement la mauvaise disposition de ces nouveaux catholiques, par les mauvaises manœuvres qu'il leur voioit pratiquer tous les jours,.... s'avisa, par une prévoyance digne de son génie, de faire ouvrir ce pays de Cévènes par des grands chemins royaux, par lesquels tous les bourgs et lieux plus considérables se communiquent aujourd'hui fort aisément, au lieu qu'auparavant ce n'estoit que des centiers et chemins des renards impraticables ; M. de Basville donnoit pour prétexte l'utilité publique et la facilité et l'augmentation du commerce, ce qui étoit fort plaussible et pouvoit bien entrer dans son projet, mais il est certain que son plus grand but étoit de rendre le pays plus accessible aux troupes, dont bien nous en valut douze ans après, lorsqu'en l'année 1702, les nouveaux réunis devenus phanatiques se révoltèrent et firent de sy grands désordres dans cette partie de la province qu'ils y occupèrent 20 ou 25 mille hommes et des mareschaux de France pendant deux ou trois ans, désordres qui certainement auroient bien duré plus longtemps sy ces chemins avoient esté à faire ». - « Portes est un grand lieu de passage. Les grands chemins du Puy en Velay, celuy de Saint-Flour en Auvergne et de Marvéjols en Gévaudan, y viennent aboutir. En sortant de Portes, il y a deux chemins : celui de Montpellier, passant à Alais, sur la droite, et celui de Provence, passant par Uzès, à la gauche. Ce dernier ce trouve détruit et les voitures n'y passent plus, depuis Portes jusques au pont d'Auzon ».

Cote :

C 3073

Inventaire d'archives :

Intendance de Languedoc

Description physique :

Portefeuille. - 3 pièces, papier.

Archives départementales de l'Hérault

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