Document d'archives : Un passionné de grives raconte ses souvenirs liés à sa connaissance des oiseaux et défend la chasse traditionnelle

Contenu :

Annie-Hélène Dufour s'entretient auprès d'un chasseur varois. L’entretien commence en milieu de phrase et se déroule vraisemblablement dans un bar. Un homme s’exprime sur sa passion pour les grives en présence de l’enquêteur et l’enquêtrice. Il donne l’espèce et le nombre de ses oiseaux (chiqueuses, merles, litornes, siffleuses, chacha) et raconte aussi des souvenirs liés à un oiseau en particulier, une draine, qu’il possédait dans les années 1950 et qu’il a beaucoup pleurée à sa mort. L’informateur aborde aussi la guerre entre les pro et anti chasse en manifestant sa colère quant aux opposants à cette pratique car il considère que la chasse fait partie intégrante d’une culture. Il évoque à ce propos certains mets traditionnels : la brochette de grives à Noël, “l’estouffade d’estourneaux” de Tarascon, les langues de rossignol de Collioures... L’informateur analyse, en outre, les problèmes liés à la restriction de la chasse aux grives comme par exemple la prolifération des oiseaux en ville et les désagréments qu’ils provoquent. Il donne beaucoup de détails sur les techniques de chasse à la grive, le filet, la glue, le poste (ou cabane) dont il donne le nombre exact : en 1859, à Marseille (8000) et celui au moment de l’entretien (150). Dans cet entretien, l’informateur livre nombre de souvenirs familiaux en rapport avec la chasse. Il cite également des anecdotes au sujet de personnalités comme la famille du président Bourguiba, la famille Portalis, la famille Hoffman-Laroche. Il évoque la catastrophe de Tchernobyl et ses retombées radioactives qu’il avait pressenties avant même que l’information ne parvienne au grand jour. En effet, il avait observé que les culs blancs avaient disparu car ils avaient senti le danger. L’homme tient des comptes très précis sur le nombre d’oiseaux, observe leurs changements de comportement et soutient que les migrations disparaissent et que la sédentarisation s’installe durablement. Il pense que les opposants à la chasse sont influencés par les lobbys des entreprises chimiques qui règnent par leur pouvoir financier. L’ensemble de son discours reflète à la fois sa passion pour les oiseaux et la défense d’une chasse traditionnelle. Selon lui, la chasse réglementée par le code rural ne porte pas tort aux animaux car chaque région a ses particularités (mode de chasse, espèces concernées) et ainsi il existe une régulation qui ne met en aucun cas en péril la faune. L’enregistrement ne semble pas complet et se termine en milieu de phrase.

Cote :

MMSH-PH-2449

Inventaire d'archives :

Fonds Annie-Hélène Dufour

Description physique :

Information matérielles :
2 cass
Importance matérielle :
2h47min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Liens