Document d'archives : Alais.

Contenu :

Requête adressée à l'intendant Le Nain, par « le sieur François Cabanis etautres habitants de la ville d'Alais », à l'occasion des travaux exécutés à la rivière du Gardon ; - ordonnance de l'Intendant prescrivant « qu'il sera procédé par le sieur Pitot à la vériffication des faits énoncés dans la dite requête, par raport aux ouvrages dont le supliant se plaint, laquelle vériffication sera faite en présence du supliant, des consuls de la ville d'Alais et du sindic du diocèze » (8 février). - « Vérification des faits énoncés dans la requête du sieur Cabanis et des plaintes qu'il a porté contre les ouvrages qui ont été jugés nécessaires pour remettre la rivière du Gardon, au-dessous de la dite ville, dans son ancien lit et prévenir, autant qu'il est possible, les ravages fréquents de cette rivière », signé : Pitot (Montpellier, le 15 avril) : - le 15 septembre 1741, « les eaux s'élevèrent jusqu'au second étage des maisons, dont plusieurs tombèrent en ruine, en sorte qu'une grande partie de la ville d'Alais fut affligée par des maux et des pertes inexprimables » ; - depuis l'exécution des travaux indiqués par Pitot, « les eaux des grandes inondations .... n'ont presque point pénétré dans la ville et n'y ont causé aucun domage » ; - « ouvrages projettés pour alligner et contenir la rivière dans son ancien lit au-dessous de la ville, retrancher la grande sinuosité ou coude de son cours sous la montagne de Counillière et par là augmenter sa fuite et sa rapidité » ; - « nouveau quay, du côté gauche en descendant au-devant de la nouvelle porte Saint-Gilles » ; - « quay opposé ou du côté droit en descendant » ; - entre ces deux quais : « intervalle de 60 toises de large, lequel intervalle doit être à l'avenir réputé appartenir au véritable lit de la rivière » ; - règlement fait en 1604 ; - prairies situées du côté droit en descendant ; craintes des propriétaires de ces prairies : « c'est là le sujet des contestations présentes et de la requête présentée à monseigneur l'Intendant par le sieur Cabanis, l'un des principaux propriétaires de ces préries » ; - dires de « Mr Claude Cabanne, avocat au parlement, sindic du diocèze d'Alais » ; - dires des consuls d'Alais ; - « avidité des propriétaires des bords méridionaux, qui avoient détourné le cours de la rivière en s'emparant de l'ancien lit tracé par les règlements de 1604 » ; - « en l'année 1604, il arriva une inondation [pareille à celle du 15 septembre 1741], qui causa de pareils domages et la mort à un plus grand nombre d'habitants », et à la suite de laquelle « on nomma des experts pour fixer un allignement perpétuel de la rivière, » lesquels experts « plantèrent de termes, qui ont existé un très long temps et ont servi de borne à la rivière » ; - « en 1739, on a agrandy l'enceinte de la ville d'Alais » ; - dires de « maître François Cabanis, conseiller du Roy et maire de La Bruguière, faisant tant pour luy que pour la plus grande partie des habitants de la ville d'Alais » ; - Pitot maintient l'exécution de son procès-verbal du 30 juillet 1742 ; - « conformément aux dires et réquisitions du sindic du diocèze et des consuls de la ville d'Alais, nous estimons que les raisons et les plaintes du sieur Cabanis ne sont pas fondées, encore moins ses prétentions, dont il doit être débouté par fin de non recevoir ; mais pour dissiper en tout ou en partie les craintes du dit sieur Cabanis et des autres riverains propriétaires des préries du côté droit en descendant, nous estimons qu'il convient et même qu'il est très juste que les deux quays opposés soient construits en même temps » ; - addition d'un « clayonage » de 40 à 50 toises de longueur.
« Mémoire et avis de monsieur Lenain sur l'opposition formée par le s. Cabanis, tant en son nom qu'en celuy de quelques autres habitans de la ville d'Alais, aux ouvrages que la communauté fait faire, en exécution du devis dressé par le sieur Pitot, autorisé par arrest du Conseil du 21 janvier 1743, pour l'allignement et élargissement de la rivière du Gardon, au-dessus et au-dessous de la ville d'Alais » (s. d.) : - « il y a lieu de débouter le sieur Cabanis et autres de leur opposition » et de maintenir l'exécution du devis de Pitot, du 30 juillet 1742, et de l'arrêt du 21 janvier 1743, qui l'a autorisé.

Cote :

C 4391

Inventaire d'archives :

Intendance de Languedoc

Description physique :

Portefeuille. - 4 pièces, papier.

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