Document d'archives : Prieurs.

Contenu :

(Liasse).8 pièces parchemin ; 58 pièces papier ; 1 sceau. — Prieurs ; provisions, prises de possession et résignations. — Liste des prieurs depuis 1504 jusqu’en 1715. — Déclaration et enquête testimoniale relative au droit de provision des prieurés dépendant de l’abbaye : cette enquête eut lieu les 11 octobre et 7 et 11 novembre 1613, par devant le notaire Vaulthier et en présence de Jean Lignarius, abbé de Senones, et de Georges Cugnin, religieux de la même abbaye. Les témoins déclarèrent conformes à la vérité les articles suivants : 1° De mémoire d’homme, les abbés de Senones ont toujours conféré à des religieux de leur monastère, les différents prieurés qui en dépendent «et sunt membra ejusdem abbatiæ» ; les religieux ainsi pourvus ont toujours été révocables ad nutum, et remplaçables par d’autres à la volonté de l’abbé ; 2° Depuis le même temps, les prieurs ainsi nommés et vu leur amovibilité ont coutume de se rendre à Senones tous les ans, le jeudi saint ; ils reçoivent le sacrement de l’Eucharistie des mains de l’abbé, en présence de tous les religieux, et en signe d’obéissance, ils déposent, à la demande de l’abbé, les clefs de leur prieuré sur l’autel de la salle capitulaire ; si l’abbé les en juge dignes et s’il considère que leur gestion a été satisfaisante, il proroge leur fonction ; 3° Il y a quatorze ans environ, du temps de l’Illustissime cardinal de Lorraine, quelqu’un lui extorqua la possession du prieuré de Mervaville ; l’abbé Lignarius comparut devant le cardinal légat, lui fit valoir les privilèges et les règlements de son abbaye ; la provision fut révoquée comme nulle et indue, et l’abbé ici présent eut la faculté de pourvoir dudit prieuré un de ses religieux, frère Toussaint [Durand] ; 4° A la mort des prieurs, l’abbé a toujours hérité de tous leurs biens. Parmi les témoins on relève quelques religieux de Moyenmoutier, et un nommé Christophe Perrin, de Raon, âgé d’environ cent ans (1613). — Prise de possession, par Thiriet Guillaume d’Anthelupt, religieux de Senones, du prieuré de Mervaville, vacant par la mort de Guillaume Le Roux (Ruffus) de Dombasle, et dont il avait été pourvu par l’abbé Jean de Borville. Le notaire Olry Autrepart, prévôt du chapitre Saint-Georges de Deneuvre a installé le nouveau prieur. Celui-ci est entré par la grande porte du prieuré, a touché l’anneau de cette porte, a mis la main aux cordes des cloches et les a sonnées ; il a revêtu le superpellicium et on lui a remis le calice et les ornements, puis il a été conduit à la maison du prieuré. Aucune réclamation ne s’étant élevée, Thiriet Guillaume a été mis définitivement en possession du prieuré (30 mars 1504). — Résignation du prieuré par frère Perrin Phulpin (22 décembre 1542). — Collation du prieuré par l’abbé Jean Durand, à Jean Symon, de Badménil (22 décembre 1542). — Prise de possession du prieuré par Jean Symont (2 décembre 1543) . Provision en faveur de Nicolas Demenge, curé de Glonville, du prieuré vacant par la mort de Jean Symon (Rome, 1 avril 1545). — Accord entre D. Claude Raville d’une part, et D. Perrin Phulpin, religieux de Senones, et Didier Baillart, chanoine de Saint-Gengoult de Toul, et aumônier de Mg le Cardinal de Lorraine, d’autre part. D. Perrin Phulpin, alors qu’il était prieur de Mervaville, avait assuré à Didier Baillart, sur les fruits du prieuré, une pension annuelle de 40 francs, monnaie de Lorraine. Un procès avait été intenté par Phulpin et Baillard, solidairement, devant l’official de Toul, à Claude Raville. Il fut convenu entre les parties que Perrin Phulpin rendrait au prieur, tout ce qui lui appartenait dans le prieuré, «et même laisser la possession dicelluy priore qu’il obtenoit», que Didier Baillart consentirait à l’extinction de la pension de 40 francs, même monnaie. Fait à Toul, dans la maison de M° Remy Hilarii, archidiacre de Vittel, et chanoine de l’église de Toul (30 septembre 1546). — Signature en cour de Rome relative à l’affaire précédente (Rome, 24 octobre 1546). — Prise de possession du prieuré par Claude Raville (28 janvier 1561). — Résignation du prieuré par Claude Raville, en faveur de Pierre Monin, religieux de Senones (13 mai 1564). — Pièces concernant la succession de Nicolas Pelegrin, de Remicourt, prieur de Mervaville. Celui-ci avait acheté en mars 1584, quelques vases d’orfèvrerie à Marguerite de Thuillières, veuve de son frère, Bernardin de Remicourt, pour la somme de mille francs avec faculté de rachat au bout d’un an, pour Marguerite. Le prieur mourut entre le 7 et le 10 mai 1584. Le sieur Pompeo Gallo, sieur de Saint-Jean, chambellan de S. A. Et capitaine de Neufchâteau, beau-frère du prieur (il en avait épousé la soeur Anne de Remicourt), et le sieur de Remicourt neveu dudit prieur s’emparèrent dès le décès d’un certain nombre de meubles ; le sieur Pompéo avait même saisi al «bougette» du défunt qui se trouvait enfermée dans ses coffres, à Deneuvre. L’abbé de Senones, Claude Raville, à son arrivée à Mervaville, constata les faits et adressa à S. A. Une supplique, exposant qu’il était lésé dans ses droits, la succession du prieur devant lui revenir toute entière. D’autre part, Marguerite de Thuillières réclamait au même abbé la vaisselle d’argent qu’elle avait cédée à son beau-frère, et qu’elle tenait à racheter (29 janvier à 26 mai 1584). — Restitution à l’abbé de Senones par le sieur Pompeo Gallo des meubles et de l’argent indûment saisis. L’abbé en échange lui abandonne une partie des deniers. Témoins ; Louis des Fours, écuyer, sieur de Mont, gentilhomme de la suite de S. A., Jean Bernet, conseiller ordinaire secrétaire de S. A. Et auditeur des comtes de Lorraine, et Claude Baillivi, licencié ès-droits, conseiller de Mgr le duc de Mercoeur et avocat à Nancy (1er juin 1584). — Arrêt du Conseil de S. A. Du 11 juillet 1585, ordonnant à George de Remicourt, neveu du prieur défunt, de restituer à l’abbé Claude Raville la vaisselle d’argent dont il s’était emparé. Cet arrêt est signé par le comte de Salm, maréchal et grand-maître de lorraine, Alix, président des comptes de Lorraine, et Voué de Condé, maître des requêtes ordinaires en l’Hôtel de S. A. — Affaire de Claude le Comte ; ce religieux de Senones avait été pourvu par l’abbé de Senones, du prieuré de Mervaville en 1584 ; la possession n’avait pas été confirmée en cour de Rome, mais par placet du prince, le prieur avait été autorisé à prendre possession dudit prieuré ; on prétendit l’en dépouiller, une autre provision apostolique ayant été obtenue par Nicolas Tasta, jeune homme d’environ 18 ans, non religieux, ni profès de l’abbaye, «fort mal instruit aux lettres». Il en résulta un procès qui parait avoir duré jusqu’en 1590, date à laquelle Claude le Comte fut maintenu dans son prieuré. Le dossier de cette affaire comprend les brefs et lettres en cour de Rome, les placets, et les factures, ainsi qu’une estimation des revenus du prieuré (1584-1590). Le prieur Claude le Comte, à la suite d’une conduite scandaleuse, avait fui, pour éviter le châtiment, en l’abbaye de Moyenmoutier, sous prétexte d’affaires, tandis qu’il était amené à Senones par un religieux, assisté du père dudit prieur et d’un homme de Baccarat. — Remontrance au cardinal Jean de Lorraine, par l’abbé de Senones, qui a appris d’une part, que le prieur de Moyenmoutier avait demandé au cardinal d’être pourvu du prieuré de Mervaville, et d’autre part que le grand-doyen du chapitre de Saint-Dié s’était transporté à Mervaville, pour instruire de l’affaire de le Comte, toutes choses qui le lésaient dans ses droits (1594). — Réponse du cardinal, assurant l’abbé qu’il ne veut rien faire à l’encontre de ses droits (7 décembre 1594). — Procuration donnée par l’abbé de Senones, à Gérard Floret, curé de Rambervillers et doyen de la chrétienté de Deneuvre, et à M. Jean Ruyr secrétaire du chapitre de Saint-Dié, pour «recepvoir, faire, pafaire, escripre et signer les informations» sur «plusieurs maulvais déportemens et malversations, que messire Claude le Comte religieux... cy devant demeurant et prieur à Mervaville s’est absenté et rendu fugitif avec une fille ou femme qui luy estoit concubine, d’où en revient ung trés grand scandal» (1594). — «Interrogatz à faire à messire Claude Le Comte, religieux profès de l’abbaye de Senonne et cy devant prieur de Mervaville, des faicts resultans de l’information faite sur ses vie, fame et déportemens» ; procédure très détaillée et précise à employer pour l’interrogatoire. — Supplique adressée par Claude le Comte à son abbé, par l’intermédiaire de M. de Grand, ancien abbé de Lunéville ; il lui demande l’absolution de ses fautes, et l’autorisation, une fois absous, de changer de monastère, afin d’éviter les injures et les reproches (janvier 1595). — Commission donnée à Dom Toussaint, moine de Senones, de veiller à l’intégrité du prieuré pendant les vacances (11 janvier 1595). — Lettre de Perrin, abbé de Haute-Seille, à l’abbé de Senones lui conseillant, s’il en a le droit, d’installer un autre prieur à Mervaville (20 janvier 1595). — Lettre de D. Nicolas Poirot, prieur de Vic, à l’abbé de Senones, lui faisant part des démarches du prieur de Moyenmoutier, M. de Darnieulles, pour obtenir le prieuré de Mervaville, ajoutant qu’il a fait une démarche contre cette provision auprès du cardinal, et qu’il a averti le comte de Salm ; il termine en demandant pour lui à son abbé, le prieuré de Mervaville, prêt à lui remettre celui de Vic (9 novembre 1594). — Lettre de Jean, comte de Salm, à l’abbé de Senones, au sujet de l’affaire précédente (10 novembre 1594). — Consultation de M. Fournier, doyen du chapitre de Saint-Dié, probablement au sujet de la même affaire. — Lettre des religieux de Senones à leur abbé Lignarius au sujet de la provision du prieuré et proposant à son choix Toussaint Durand, l’un d’eux, «considérans que ne le pouvons tous ensembles l’obtenir et posséder, joinct que nostre confrère messire Toussainct Durand a esté le premier de nous qui vous la ehu demandé» (13 novembre 1594). — Promesses de Toussaint Durand, prieur de Mervaville, à l’abbé de Senones (14 décembre 1594). Résignation du prieuré par Claude le Comte en faveur de Toussaint Durand (25 janvier 1595). — Bulles de Clément VIII, pour Toussaint Durand (29 mars 1595). — Publication des lettres apostoliques du même prieur à la cathédrale de Toul et à Mervaville. — Prise de possession de Toussaint Durand (15 novembre 1596). — Résignation du prieuré par Toussaint Durand (18 juin 1624). Prise de possession par Jean Maire (4 décembre 1624). — Publication des lettres apostoliques de provision (27 décembre 1624—3 janvier 1625).

Cote :

2 H 57

Inventaire d'archives :

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