Document d'archives : Vie au Brusc dans les années 1950

Contenu :

Annie-Hélène Dufour s'entretient auprès d'une habitante du Brusc née en 1946. L'informatrice se souvient que lorsqu’elle avait huit ans tout le monde s’aidait mutuellement pour effectuer les vendanges et personne n’était rémunéré pour cela. Il en était de même pour le ramassage des olives ou des fleurs (narcisses, oeillets, iris, tulipes) auquel tous participaient. Lors des mariages, des communions ou des baptêmes, il existait également une participation commune entre voisins et membres de la famille. L’informatrice regrette ce temps de partage aussi bien pour les jeux de société que pour le trajet de l’école où tous s’attendaient pour effectuer le parcours ensemble. Plus tard, elle effectua le trajet pour le collège en car et décrit une vraie vie de famille même pendant le trajet en bus. Les courses d’alimentation s’effectuaient au Brusc auprès des commerçants locaux ; elle se souvient que le boulanger, itinérant, avait un rôle multifonctions, il rendait divers services, messages, petites courses. Quant aux habitudes dominicales de son époque, les femmes allaient à la messe car les hommes profitaient du dimanche pour bricoler ou jardiner. L'informatrice effectuait, souvent, une promenade de bord de mer sur un sentier, et évoque aussi les repas dans le village autour de la fontaine. Ses parents étaient horticulteurs ils achetaient leurs plants et bulbes de fleurs chez un grossiste mais ils vendaient leurs fleurs à la criée. Elle se souvient qu’elle participait à la plantation, à la cueillette, à la confection des bouquets, pour aider ses parents. La saison la plus intense était en hiver car la plantation se faisait en juin-juillet pour récolter en novembre mais il fallait pailler pour éviter le gel. Elle cite la fête du Brusc, les fêtes familiales, et précise que sa mère était institutrice. Le père, en dehors de l’horticulture, allait à la chasse. L’enquêtrice lui demande de raconter une journée de travail qu'elle décrit ainsi : soigner les animaux de la maison (poules, lapins et pigeons), effectuer le ménage, préparer le repas, porter le repas aux champs où elle travaillait une heure, puis après le repas de midi elle faisait la cueillette et plaçait ensuite les fleurs dans de l’eau et vers 3h du matin, les fleurs partaient à la criée d’Ollioules. En plus des fleurs, ses parents possédaient de la vigne qu’il fallait tailler en hiver puis revenait le temps des labours et des plantations à partir de mai. En septembre, les vendanges étaient portées à la coopératives, et les olives, au moulin. Les seuls moments de creux d’activités étaient en octobre. Elle s'exprime sur toutes les activités liées à la ferme. L’entretien s’arrête brutalement.

Cote :

MMSH-PH-5591

Inventaire d'archives :

Fonds Annie-Hélène Dufour

Description physique :

Information matérielles :
1 bande
Importance matérielle :
1h35min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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