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Une médecin généraliste évoque les difficultés d’accompagnement des personnes transgenres, en particulier transmasculines, dans sa pratique médicale

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L’interviewée, médecin généraliste, revient sur son parcours étudiant et professionnel. Elle s’est rapidement spécialisée dans l’accès au soin et l’interruption volontaire de grossesse (IVG) car ces problématiques la touchaient, elle revient plus tard sur le sujet. Elle a pris un poste dans un centre de santé municipal six ans avant l’interview. Les personnes transgenres se sont transmis son nom via le bouche-à-oreille, et elle a fini par s’auto-former sur ce sujet grâce à des associations et s’est constitué un réseau de professionnels, de militants et des personnes transgenres. Elle déplore ne pas avoir eu un accompagnement officiel, approuvé à grande échelle comme dans les autres domaines médicaux, pour la former à leur accompagnement. Malgré tout, travailler avec un réseau plus informel lui plaît car cela fait évoluer ses pratiques. Elle révèle avoir peu côtoyé la SOFECT car cette association est au centre d’une controverse dans la communauté, mais elle tient à rappeler son rôle pionnier dans l’accompagnement des personnes transgenres en France. Néanmoins elle considère la nouvelle génération de soignants bien plus ouverte et « safe » pour cette patientèle. A propos de sa pratique, elle évalue que la moitié de sa patientèle est transgenre ou non-binaire, mais elle se considère trop sollicitée pour pouvoir les accompagner correctement. Elle est d’ailleurs mal à l’aise d’être recommandée par les personnes transgenres, car elle considère que le médecin généraliste ne doit pas être choisi pour ses compétences particulières et elle s’est beaucoup questionnée sur son statut et sa légitimité. Elle aborde ensuite les spécificités médicales des transgenres, notamment la discrimination car elles ne sont pas reçues en gynécologie à cause de la méconnaissance des médecins. Elle explique aussi les demandes de santé spécifiques de cette patientèle, qui exigent de se former sur ces questions, comme la vaginoplastie ou l’hormonothérapie. Les personnes transmasculines, en particulier, ont des difficultés d’accès aux dépistages, un manque d’éducation sexuelle, sur la parentalité et sur les effets de la testostérone. Les personnes non-binaires rencontrent des difficultés similaires. L’interviewée préconise de ne pas former les personnels médicaux à un accueil spécifique des personnes transgenres dans le milieu médical, mais plutôt d’universaliser les pratiques d’accueil d’aujourd’hui pour les y intégrer. Elle souhaiterait également que la Haute autorité de santé émette des recommandations nationales à cet effet. L’entretien se termine sur le questionnaire socio-démographique.

Cote :

MMSH-PH-7707

Description physique :

Importance matérielle :
1 fichier wav
Dimensions :
Durée : 1h 14min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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