Contrat de mariage, sous le régime de la communauté absolue, entre Jean Guyon, fils de Nicolas Guyon, laboureur, et Huberde Foussez. Le père donne à son fils, à l'occasion de son mariage, un arpent et demi de terre en trois pièces sises sur le finage de Bœurs, chargé de cens envers Pontigny, "ung saye, ung hault et bas de chausses de drap noir, ung porpoinct de thoille, ung chappeau, une paire de soulliers, et la moictié des banquetz des fiançailles et nopces" (1582, novembre). Échange entre Laurent Rincent, aîné, marchand et laboureur, et Jean Feuleau, marchand, de six cordes de vignes situées sur la paroisse de Saint-Mards-en-Othe, contre six autres cordes de vignes assises sur le finage de Bœurs (1582, novembre). Vente par Jean Peron, laboureur, et Garnier Girault, à Claude Berthon, boulanger, de trois quartiers de terre labourable, soumis au cens envers Pontigny et situés sur le finage de Bœurs, pour le prix de 5 écus soleil et 9 sous tournois (1582, novembre), etc., etc. Vente par Jean Toutey, l'aîné, manouvrier, à Jean Roger, le jeune, également manouvrier, d'une petite maison avec son courtil, pour le prix de dix écus soleil (1583, mai). Échange entre Jean Olivier, hôtelier à Bœurs, et Nicolas Toutey, manœuvre au même lieu, d'un bâtiment contenant maison, grange, étables, accin, cour et clos, contre un arpent de terre labourable et quelques autres parties de terrain, le tout grevé de cens en faveur de Pontigny (1583, juin). Contrat de mariage sous le régime de la communauté, et la condition qu'en cas de décès sans enfants, les biens qui composent celle-ci, retourneront chacun de leur côté, entre Marin Berthon, fils de Claude Berthon, boulanger à Bœurs, et Jeanne de la Croix, fille d'Edmée Loys, remariée à Toussaint Verrier. Le père dudit marié lui constitue en dot quatre arpents de terre labourable et de vigne, en deux pièces, et situés sur le finage de Bœurs. Il lui fait en outre les cadeaux suivant : "ung manteau, ung saye de drap noir, ung hault et bas de chausses de drap de coulleur, ung pourpoinct de bon bazin, ung chappeau, et demye douzaine de chemises, le tout neuf et à son usage." Il y ajoute : "une thorye (génisse), aagée de deux ans, trois brebis, avec ung septier de bled seigle, mesure du dict Bœurs." Mais comme il n'a donné à sa fille en mariage que deux arpents, voulant égaliser les parts, il compte un arpent pour le trousseau de celle-ci, et lui promet la somme de dix écus soleil et 20 sous tournois, en compensation de l'autre. De leur côté, la mère de la future et son second mari, lui donnent sur le montant des arrérages de son bail à nourriture : "ung lict garny de cuissin, ciel, custodes, couverture de drap, six draps de lict, demye douzaine de chemises, deux nappes, demye douzaine de serviettes, ung coffre de bois de chesne, fermant à clef, ung cotillon de drop noir." Enfin ils lui constituent en dot deux arpents et demi de terre labourable, assis en la paroisse de Bœurs. Signature de l'époux (1583, décembre), etc., etc. Vente par Claude Desglise, laboureur de Séant-en-Othe, à Jean Perrin, de Bœurs, de sa part d'une maison, grange, court, clos et jardin, chargés de cens envers Pontigny, pour le prix de 4 écus soleil (1584, février) Vente par Jean Pierron à Olivier Pécourt, tous deux de Bœurs, d'une maison, sise en la même localité, et "ayant haulte chambre, avec les grange, étables, court, jardin et accin d'iceulx, ainsi qu'ils se comportent avec laisance, entrée et sortye de devant ledict bâtiment" et de deux moulins avec leurs ustancilles moyennant le prix et somme de cent écus soleil (1585, septembre). Vente par Jean Lorin, laboureur, à Edouard Martinet, également laboureur, et tous deux de la paroisse de Bœurs, de trois quartiers de terre, pour le prix de quatre écus soleil (1586, février), etc., etc. Vente de Jean Maillet, manœuvre, à Jean Fuzier, laboureur, tous deux de Bœurs, d'un arpent de terre labourable, situé dans la même localité, et chargé de cens envers Pontigny, pour le prix d'un écu soleil (1587, février), etc., etc. Nombreuses signatures de contractants.