Document d'archives : Une chercheuse en ethnologie s’exprime sur la méthodologie de l'enregistrement du corpus d’archives sonores « Les Français au...

Titre :

Une chercheuse en ethnologie s’exprime sur la méthodologie de l'enregistrement du corpus d’archives sonores « Les Français au Liban après 1945, une minorité allogène » réalisé en 1975 à Beyrouth (Liban) en collaboration avec son époux, Jean Métral , sociologue

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Co-auteure du corpus « Les Français au Liban après 1945, une minorité allogène », Françoise Métral parle des recherches menées par son époux, le chercheur en ethnologie et sociologie, Jean Métral. Dans un premier temps, l’informatrice retrace le parcours dans les sciences sociales de son époux, puis le sien en ethnologie, jusqu’à leurs recherches dès 1968, ensemble, au Moyen-Orient. En 1974, Jean Métral met en place pour la première fois à l’École supérieure des lettres de Beyrouth au Liban (l'ESL où il enseigne avec Françoise Métral), une formation diplômante en sociologie. L’informatrice revient sur les tensions sociopolitiques et culturelles du Liban à cette période qu’elle décrit dans une perspective post-coloniale, où selon elle, la langue et la culture française représentaient les formes d’une domination. Après avoir mentionné les réflexions des enseignants de l’ESL concernant leur rôle dans la libanisation et l’autonomisation des futurs cadres libanais, elle parle des recherches menées par Claude Dubar et dirigées par Jean Métral sur les classes sociales et qui ont valu à ce dernier de violentes critiques. Interrogée sur les procédés de recherche pour le projet de thèse de Jean Métral, l’informatrice situe les enquêtes auprès des Français au Liban dans le contexte de la guerre civile qui a éclaté en 1975. Sur une recherche réalisée en trois étapes (le dépouillement des fiches des Français expatriés au Liban, les entretiens individuels ou en couple avec ces derniers, et enfin, l'étude des institutions françaises au Liban), elle mentionne la destruction de la première partie de leurs recherches en septembre 1975 et l’abandon de la troisième partie dès juin 1975. Elle décrit ensuite en détail la deuxième partie des recherches et les méthodes d’enregistrements sonores avec l’aide d’Alain Battegay, alors coopérant à l'Université Libanaise rattaché à l'université de Lyon : les personnes rencontrées (dont elle réalise des portraits), leurs prises de notes durant chaque entretien. L’informatrice évoque le dépôt de ses archives en 2013 à la Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme d’Aix-en-Provence. Puis, elle parle des souvenirs qu’elle a de son ami Michel Seurat qu’elle a connu au Centre de recherches et d’études arabes (CREA) de Beyrouth. Elle mentionne avoir gardé globalement peu de contacts avec les témoins enregistrés en 1975. L’informatrice est invitée à s’exprimer au sujet de la désanonymisation entreprise au moment du traitement des archives sonores, enregistrées à l’origine de manière anonyme. A la fin de l’entretien, la chercheuse évoque la représentation qu’elle garde d’elle-même en tant que française expatriée au Liban en 1975.

Cote :

MMSH-PH-5330

Inventaire d'archives :

Fonds Jean Métral

Description physique :

Information matérielles :
carte flash
Importance matérielle :
Durée : 1 h 37 min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche
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