Document d'archives : Roubine de Narbonne.

Contenu :

Le directeur du Canal Royal ayant « témoigné [à M. Gendrier, à son passage à Toulouze], de la part de monsieur Bonrepaux et de Caraman, le désir qu'ils avoient de le prendre pour leur expert dans l'affaire du canal de Narbonne », Trudaine écrit à l'In tendant (2 novembre 1765) qu'il ne croit pas « qu'il soit possible de charger M. Gendrier de cette commission d'expert, soit parce qu'il a d'autres occupations,... soit parce qu'il ne convient pas à la place qu'il occupe de faire les fonctions d'expert pour un particulier » ; - « si, après l'instruction des parties, le Roy veut en prendre connaissance par luy même pour se mettre en état de décider, ce sera alors que je consentiray volontiers que M. Gendrier remplisse cette fonction de confiance qui n'exigera pas de luy le même tems et ne le compromètra pas indécemment avec un expert ordinaire ».
Cinq lettres du comte de Caraman (de février à septembre 1766) : - Trudaine « refuse absolument de permettre aux ingénieurs des ponts et chaussées d'être experts des parties ; ceux du Roy ne l'accepteroient pas non plus ; on donne l'exclusion à ceux du Canal ; aucun membre de l'Académie ne veut se transplanter pour cet objet » (28 février) ; - choix, fait par monsieur de Caraman, « du sieur de Bellery, ingénieur d'hydraulique attaché à M. le prince de Conty » (27 mars) ; - l'intention de Trudaine serait « que la vérification du canal de Narbonne fût faite, cette année, seulement par les experts des parties, et que l'année prochaine le tiers expert, muni de leurs dires respectifs, ferait la sienne, seul aussi, pour décider sur le fait » ; inconvénients de cette façon de procéder (9 juin) ; - l'ingénieur Gendrier, choisi par l'Intendant comme tiers expert, « à la grande satisfaction des parties » (30 juillet) ; - « le 15 d'octobre serait le terme le plus favorable pour vérifier l'état des eaux, ce qui serait absolument impossible le 20 septembre, où les travaux [de réparation annuelle du Canal Royal] sont dans leur force et où le Canal est à sec » (ibid.) ; - « mon unique objet est de répandre une telle clarté sur cette affaire que l'on ne puisse plus doutter des faits sur lesquels elle doit être décidée ;... il vous sera bien aisé ensuite de prononcer sur le fonds et je n'appellerai point de votre décision » (4 septembre). - Réponses de l'Intendant aux dites lettres de monsieur de Caraman.

Cote :

C 4492

Inventaire d'archives :

Intendance de Languedoc

Description physique :

Portefeuille. - 12 pièces, papier.

Liens