Document d'archives : Vente des offices d'inspecteurs créés par l'édit de février 1747. - Requêtes et autres pièces produites par les négociants et...

Titre :

Vente des offices d'inspecteurs créés par l'édit de février 1747. - Requêtes et autres pièces produites par les négociants et corps de métiers : de Alet et Limoux ; - Bouzigues ; - Aniane ; - Carcassonne ; plaintes des marchands toiliers et merciers : « L'idée qu'on a donnée de la parfaite suffisence de nos facultés ne peut être fondée que sur les aparences d'une fortune très équivoque. La marchandise que nous avons dans nos boutiques apartient en general plustot a nos créanciers qu'a nous même qui connoisant la dureté du temps souffrent les délais que nous sommes forcés malgré nous d'aporter aux termes des payements avec eux stipulés ; c'est un fait que nous serions bien a même de vérifier dans Montpellier, car c'est en cette ville ou presque tous nos confrères puizent les marchandises dont ils ont besoin pour le commerce de leur détail, commerce principalement soutenu par le bas peuple auquel le peu d'argent qui reste peut a peine suffire a achetter chèrement le pain nécessaire a sa subsistance et arreste totalement le débit de nos marchandizes ; nous ne sommes dailleurs dans nostre profession qu'au nombre de vingt ou environ sur lequel nombre, a l'exception de quelques uns, les autres ne sont gueres en état de supporter de taxes, et ces quelques uns en avançant pour les autres en supportent ordinairement les frais. » Ont signé : Vigier frères et Compagnie, J. Fraissé, veuve Saint Paul et Caries, Chapelier Falques et Chapelier, Houlmet et Grillet, Buffanier, Bonnaric, Thoron cadet et fils ; - Clermont-l'Hérault ; - Lodève ; supplique des marchands tisserands par laquelle ils exposent qu'il leur est impossible de payer la taxe de 1 100 livres imposée sur leur communauté, quoiqu'elle se compose de deux cents membres : « La cherté du pain les a mis dans la dure nécessité d'avoir recours au bureau de charité pour être assistés, a cela joint le manque d'ouvrage, les fabricants ayant totalement cessé de faire fabriquer ; » - observations du fermier-général au sujet de cette demande : « Il se peut que parmi eux (les tisserands) il y en a qui ne sont point aisés, mais aussi ils ne doivent contribuer a cette finance qu'au marc la livre de ce que chacun paye de capitation, et si on vouloit écouter tous les plaignans, la finance de ces offices se reduiroit a bien peu de chose et le recouvrement ne finiroit point. Ainsi il y a lieu de débouter les suppliants de leur demande en modération, ce faisant ordonner qu'il sera fait une repartition entre eux au marc la livre de ce que chacun paye de capitation, et qu'ils seront tenus de payer solidairement la dite somme de onze cent trois francs et sur leur refus qu'ils y seront contrains par toutes voyes, même par garnison militaire » ; - Saint André de Valborgne ; - Saint-Hippolyte ; - Toulouse.

Cote :

C 2780

Inventaire d'archives :

Intendance de Languedoc

Description physique :

Liasse. - 58 pièces, papier (1 imprimée).

Archives départementales de l'Hérault

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