Deux femmes âgées de Brue-Auriac évoquent leurs souvenirs sur les cercles de Brue-Auriac. Elles disent qu’il y avait dans leur jeunesse deux cercles à Brue-Auriac : un blanc, où allaient les jeunes et avait sa fête le 15 août, sans vraiment d’orientation politique ; et un rouge, pour les personnes plus âgées et qui avait sa fête en décembre. De façon générale des idées politiques variées circulaient dans le village, et il pouvait y avoir des disputes. Les témoins se souviennent qu’en cas de décès les cercles mettaient leur drapeau en berne. Après avoir évoqué l’immigration italienne, dont une des informatrices est issue, elles parlent du patois local et de ses différences avec les villages environnants.

Puis arrive un nouvel interlocuteur, un homme. Ce dernier explique qu’après la Première Guerre mondiale le nombre de cercles à Brue-Auriac est passé de deux à un. Il évoque sa fréquentation de ce cercle - cercle de l'Union Républicaine - étant jeune, et qui existe toujours, mais dont il dit qu’il a beaucoup changé. L'homme considère qu’il n’est quasiment plus rien, jugement que tempère une des informatrices, qui a entendu des jeunes dire qu’il recommencerait à être plus actif. Les deux témoins se souviennent d’un tableau, dans le cercle, avec la liste des fondateurs, et d’une statue de Marianne, dont Madame confirme la présence encore au moment de l’enregistrement. Les membres jouaient à la quadrette, aux cartes ou au billard. Après la Première Guerre Mondiale, les banquets se sont multipliés, et une fanfare s’est créée dans le cercle. Il évoque ensuite des souvenirs de charivari, et le cercle coopératif la Sacca de Barjols.