Annie-Hélène Dufour s'entretient auprès d'un habitant de Six-Fours-les-Plages. Un informateur précise des noms de lieux et leur origine, pour lui l’origine de l’emploi du mot “gardiole” vient de la tour de guet qui servait à garder. Il cite ensuite des noms de quartiers, de rues, des noms d’anciennes aires de battage du blé, des chemins. Il se souvient que, dans le temps, des restanques et des parcelles étaient travaillées et on y semait de l’orge. Toutes les parcelles portaient des noms dont il explique leurs origines. Les noms s’échangeaient ainsi entre propriétaires et se transmettaient. Les toponymes étaient très détaillés, les parcelles prenaient les noms des arbres, des noms de personnes, des constructions ou de particularité du terrain. Plus avant dans l'entretien, il est question de fours et de meules. L'informateur se souvient d’une meule encore existante lorsque il avait 10 ans mais dont il pense qu’elle servait à écraser des plantes tinctoriales. Il reste encore deux fours présents dans le village et il précise que son grand-père payait son pain en farine. Il raconte des anecdotes concernant des lieux de veillées où se jouait la cadrette (un jeu de cartes provençal). Il précise que le partage et le morcellement des propriétés après héritages a généré des conflits, même dans la gestion de l’eau et explique qu’il possédait une noria (machine hydraulique qui monte l’eau). Il est ensuite à nouveau question de toponymie, et un intervenant précise des noms de lieux de chemin ou de quartier.