Document d'archives : Défense passive, protection civile

Contenu :

Présentation du contenu
Un important ensemble est constitué par les avis rendus après construction des abris : plans de sous-sols et avis de l'ingénieur en chef. Il représente à lui seul 1,52 m. lin. Un autre est consacré aux sirènes d'alertes à la population avec des plans et des notes descriptives de poses des sirènes.

Cote :

989 W 1-4, 851 W 4, 989 W 5-8, 17-19, 4 H 20-1, 989 W 20-28, 34-36, 42-43, 60-65, 69-108

Informations sur le producteur :

Origine:
Ville de Nice. Direction Urbaine de la Défense passive (1935-1968) puis Direction de la Protection Civile Urbaine (1968-2004)
Biographie ou histoire
Les producteurs de cet ensemble documentaire sont la Direction Urbaine de la Défense passive (1935-1968) puis la Direction de la Protection Civile Urbaine (1968-2004), lesquelles avaient pour mission la protection de la population niçoise.
DEFENSE PASSIVE
Créée et organisée pour la protection des civils en cas de guerre par les lois du 8 avril 1935 relative à l'organisation des mesures de protection et sauvegarde de la population civile, et du 11 juillet 1938 relative à l'organisation générale de la nation en temps de guerre,La Défense passive, obligatoire sur l'ensemble du territoire national, était dirigée et organisée par le ministre de l'Intérieur assisté d'une commission supérieure, et localement par le préfet, avec le concours des maires. Au plan local, la Défense passive est donc sous la responsabilité du maire de Nice, assurée par le personnel municipal, mais aussi par des bénévoles sous l'autorité d'un officier général du cadre de réserve, le général Vaillant, nommé directeur urbain de la Défense Passive. L'administration de la Défense Passive fait appel à des « agents et ouvriers des services publics non soumis aux obligations militaires, volontaires des deux sexes qui souscriront à titre civil un engagement pour la durée de la guerre ». La Défense Passive veille à former et informer la population sur l'utilisation du matériel de protection contre les attaques aériennes, de lutte contre les incendies, de secourisme, sur la conduite à adopter en cas de bombardements, ou encore l'adoption de réflexes au quotidien par le biais de circulaires, de tracts ou encore de brochures explicatives. Des exercices et séances éducatives sont organisés. Pour la protection des populations, c'est aux départements et aux communes d'entretenir les abris construits à charge de l'Etat.
La Défense Passive se compose de plusieurs services propres :
- le service du guet, de l'alerte, et de l'extinction pour signaler à la police les lumières à éteindre ou occulter, ainsi que les incendies ;
- le service sanitaire composé du personnel médical affecté à des hôpitaux réguliers et auxiliaires, des postes de premiers secours. Ces personnels sont secondés par des ambulances et des équipes de la Croix-Rouge ;
- le service « Z » pour détecter les points contaminés par les gaz, renseigner le service de désinfection et participer aux opérations de désinfection ;
- le service de l'incendie composé de pompiers professionnels et volontaires ;
- le service de dispersion chargé de l'hébergement des populations dans les zones d'accueil et de l'évacuation définitive des personnes sinistrées ;
- le service de protection civile collective composé de toutes les professions du bâtiment pour la reconnaissance et le renforcement des structures souterraines susceptibles de devenir des abris, la recherche et la reconnaissance des emplacements des tranchées de protection et enfin le déblaiement des matériaux des structures effondrées suite aux bombardements et aux incendies ;
- le service de police et de surveillance des immeubles ;
- le service de commandement avec des chefs de secteurs, chefs de sous-secteurs, chefs d'ilots, équipes d'habitants ;
- le service de liaison.
En application de la circulaire du 15 juin 1945 du ministre de l'Intérieur, la ville procède à une réduction des effectifs de la Défense Passive dès la fin de la guerre. En application d'un arrêté préfectoral de 1951, la Direction Urbaine de la Défense Passive redevient un service municipal, installé au troisième étage de l'Hôtel du Louvre. Le colonel Henri Royère, ancien adjoint du général Vaillant, lui succède alors à la tête de la Direction urbaine de la Défense passive jusqu'en 1961.
PROTECTION CIVILE URBAINE
L'organisation de la Défense passive telle qu'elle avait été conçue pour le temps de guerre étant devenue obsolète, le décret du 31 juillet 1967, modifié en 1968, et les instructions données au niveau local en janvier 1969 par le préfet des Alpes-Maritimes, organisent la Protection Civile Urbaine de Nice, désignée comme localité de "première catégorie" au titre de la Protection Civile. Au reste, la Ville de Nice assumait ces obligations depuis 1951 et, depuis 1958, avait constitué une Direction de la Protection Civile Urbaine de la Ville de Nice. Les missions confiées en 1968 à la Protection civile sont : limiter les risques encourus en temps de crise par la population civile et réduire les dommages causés aux ressources matérielles et aux richesses de toutes natures réparties sur le territoire de la commune, par le renfort des sapeurs-pompiers. En temps de paix, elle doit essentiellement assurer les postes de secours et couvertures sanitaires de toutes les manifestations de la ville de Nice ainsi que la couverture sonore de la ville (sirènes).
Le service de la Protection Civile Urbaine de Nice est placé sous le commandement du directeur urbain (le lieutenant Victor Citron puis le colonel Bernard Jaricot), qui agit en vertu d'une délégation permanente du maire, assisté par deux directeurs adjoints.
La Protection Civile Urbaine s'articule entre 1969 et 1990 sur plusieurs sections :
- service du commandement ;
- secrétariat ;
- état-major urbain : personnels et mobilisation, renseignement et sécurité générale, opérations et instructions, logistique et transports, ainsi que service NBC (nucléaire, biologique, chimique)
- circonscriptions territoriales urbaines comprenant 11 secteurs, 36 sous-secteurs et 940 groupes d'immeubles sous supervision d'un chef responsable assisté d'un groupe de commandement et d'équipes légères de secours ;
- centre opérationnel de secourisme : postes de secours traditionnels et médicalisés, véhicules de transports, ambulances.
La formation des secouristes est confiée à des associations.

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Historique de la conservation
Les archives de la direction de la Protection Civile Urbaine cotées 989 W étaient conservées jusqu'en 2006 dans des caves du lycée Masséna, avenue Félix Faure. Ces locaux étant insalubres, de nombreux dossiers ont été contaminés par des moisissures.

Description :

Critères de sélection :
Informations sur l'évaluation
Aucune élimination n'a été pratiquée sur les documents d'archives antérieurs à 1983. Cependant une réévaluation pourrait être entreprise prochainement.
Mise en forme :
Mode de classement
La plus grande partie de cet ensemble documentaire (coté 989 W) est constitué des archives versées en 2006 par la direction de la Protection civile urbaine, héritière de la Défense passive, classées en 2013 par Iris Schaal, étudiante en troisième année de licence information et communication spécialité archives (Université Toulouse II, Département Archives Médiathèque), sous la direction de Marina Mintec, attachée de conservation du patrimoine, et Cyril Cattana, attaché. Il a intégré, dans ce répertoire méthodique, les documents entrés plus anciennement aux Archives et cotés en sous série 4 H (et non pas 3 H comme le cadre de classement réglementaire le commandait).
La partie contemporaine de ce versement de 2006 constitue, avec le versement coté 851 W, le fonds de la protection contre les risques urbains (PRU), décrit dans un instrument de recherche spécifique.

Conditions d'accès :

Statut juridique Archives publiques

Langues :

Langue des unités documentaires: français

Ressources complémentaires :

Sources internes
217 W 5 : Défense passive : liste des abris, 1960.

Références bibliographiques :

Bibliographie
•BROC (André Pierre), La protection civile : la sécurité civile, Paris : Presses universitaires de France, 1977.
•Urbanisme et sécurité civile / Colloques de Marly, 12 et 13 septembre 1978, Paris : Centre de recherche d'urbanisme, 1979.
•MARION (Jean), Mémento juridique de la prévention, Paris : Ministère de l'intérieur et de la décentralisation, 1983.
•PRETOT (Xavier) et MARION (Jean), La Sécurité civile du temps de paix et le droit : manuel à l'usage de sapeurs-pompiers, élus, fonctionnaires et techniciens de la sécurité, Paris : Néret, 1986.

Où consulter le document :

Ville de Nice et Métropole Nice Côte d'Azur - Service des archives

Liens