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Une médecin généraliste évoque son expérience d’accompagnement des personnes transgenres et en particulier transmasculines dans sa pratique médicale

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Interrogée en présentiel, l’interviewée, médecin généraliste, revient sur son parcours étudiant et professionnel. C’est en découvrant la transidentité et ses enjeux au travers de ses stages qu’elle a commencé à accompagner cette patientèle, une fois ses études terminées en 2017. Ce sont ses premiers patients transgenres, dont elle raconte plus tard les séances, qui l’ont sensibilisée sur ces questions. Elle a ensuite demandé à des associations de la former. Quelques-uns de ses patients transgenres viennent lui demander de les accompagner à la place d’autres médecins qui ne sont pas « safes », ce qui l’oblige à prendre des responsabilités lourdes, comme l’initiation d’une hormonothérapie. Elle explique que de nombreux médecins ne souhaitent pas faire cela par peur des retombées juridiques et légales s’ils commettent des erreurs. De ce fait au moment de l’interview, 20% de sa patientèle est transgenre. Elle se sent sollicitée sans que cela soit excessif, elle est même flattée et reconnaissante d’être ainsi recommandée par la communauté. Elle encourage les médecins qui n’osent pas primo-prescrire d’hormonothérapie à se former, même si elle reconnaît que c’est une démarche chronophage et que les institutions nationales, comme la Haute autorité de santé devraient, elles aussi, faire des recommandations officielles pour rassurer les médecins. Elle déplore l’absence dangereuse d’informations car cela l’oblige à sortir des protocoles pour pouvoir accompagner sa patientèle transgenre. Ses patients transmasculins sont dix fois moins nombreux que les femmes transgenres, et ces deux groupes ont les mêmes enjeux en santé sexuelle. Elle retient que les hommes transgenres consultent plus régulièrement pour des questions de parentalité, de reproduction et de fertilité et il lui semble qu’ils aient moins de problèmes de santé mentale. Elle adopte une posture d’écoute avec ses patients sur la santé sexuelle, mais propose des dépistages et des discussions avant le début de l’hormonothérapie pour s’assurer que les patients transgenres sont bien renseignés. On l’interroge ensuite sur les personnes non-binaires et elle reconnaît avoir dû, à leur contact, remettre en question certains de ses protocoles pour mieux les y inclure. Elle termine l’entretien en revenant sur des thématiques abordées plus tôt et en répondant aux questions socio-démographiques de l’étude.

Cote :

MMSH-PH-7708

Description physique :

Importance matérielle :
1 fichier wav
Dimensions :
Durée : 1h 16min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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