Document d'archives : Stages de pastorale rurale de Bourges

Contenu :

Le conférencier, le Père Viau, intervient sur le problème de la propriété foncière dans le monde rural. Dans le premier cours, il aborde le thème général de la propriété dans les sociétés modernes (rôle de la famille, opposition Eglise-Etat, communisme). Il en définit le contenu (biens de consommation et de production) et s'attarde sur les différentes réalités que recouvre la notion de propriété privée. Des réalités différentes selon la doctrine de l'Eglise (lois morales et concept de droit naturel) ou l'Etat (droit juridique). Dans le second cours, Le Père Viau aborde l'évolution de la propriété : il fait un rappel de l'évolution des structures juridiques à ce sujet, et en expose les diverses conséquences sur le monde agricole (primat de l'exploitation, successions et accès à la terre, baux ruraux...). Dans le troisième cours il fait une analyse de la situation actuelle, en se plaçant du côté des propriétaires exploitants, puis des fermiers. Le Père Viau expose ensuite les améliorations souhaitées par la profession (régime successoral, mise en place de sociétés foncières...), ainsi que leurs limites. Il parle enfin d'une autre voie possible (le droit cultural) et fait une appréciation de son éventuel développement (dans les mentalités et les techniques). Le conférencier Jean Moussé, traite quant à lui dans son premier cours, de la question du communisme et de sa distinction avec le christianisme. Il cherche d'abord à comprendre comment et pourquoi le marxisme représente le parti de l'espoir. Il en expose les exploits et les valeurs (appel à la collectivité et à l'action), tout en émettant quelques critiques. P. Moussé s'attache ensuite à distinguer les différences avec le christianisme : absence de sens spirituel, tendance à la révolte, matérialisme, une organisation économique et politique en opposition au mystère et à la transcendance. Ces différences entraînent donc des divergences dans les actions concrètes : chrétiens et marxistes ne gèrent pas les contradictions de la société de la même façon. Les premiers les assument pour grandir dans le Christ, les seconds veulent les supprimer. Dans la seconde intervention, P. Moussé se penche sur l'existentialisme. Il en définit les deux caractéristiques principales (le sens de la liberté et le sens du tragique de la vie humaine) puis les examine sucessivement. Il prend ensuite le thème de l'espoir et de l'espérance comme point de comparaison entre les positions marxistes, existentialistes et chrétiennes. Si les deux dernières positions se rejoignent sur le sens de la liberté et du tragique, il insiste sur ce qui les différencie : la conversion. Jean Moussé prend comme sujet d'intervention, pour son troisième cours, "le sens du relatif". Il fait un exposé sur notre monde contemporain et ce qui le caractérise (un monde sans limites, complexe et en perpétuel mouvement). Il essaie d'y replacer le sens de l'action de l'homme et d'en cerner les répercussions sur l'espérance. Jean Moussé recentre enfin son discours sur la place du christianisme : celui-ci ayant pour mission d'assumer le relatif et de ne pas se couper du monde concret. Un autre intervenant fait un stage sur la promotion rurale. Il expose l'évolution du monde rural en mettant en avant les éléments intérieurs (progrès techniques, sociaux et intellectuels) et extérieurs (phénomènes industriels, capitalisme) qui l'ont influencé. Il en décline les conséquences (opposition forte entre une civilisation urbaine et l'autre rurale) mais fait aussi état de remèdes (promotion rurale et agricole, place de la famille...). Le Père Liégé intervient sur le renouveau biblique et sur ses causes. Il se livre ensuite à une histoire de l'éxegèse, avec des moments-phares tels que la Renaissance et le modernisme. Il décrit les réactions de certains auteurs (Lagrange, Loisy) et de l'Eglise (décrets de la commission biblique). Il en arrive à l'époque contemporaine et l'encyclique de Pie XII (1943) pour finir par une réflexion sur la nature de la Bible, incarnation à la fois divine et humaine. Il développe son idée d'anthropologie biblique en étudiant la place de l'homme dans la Bible (les principes de l'anthropomorphisme nécessaire et ceux de l'anthropocentrisme de la révélation). L'abbé Ridouard aborde également dans un autre cours, le thème de la complémentarité des ministères de l'Eglise (particulièrement le ministère institutionnel hiérarchique et baptismal). Il en rappelle les fondements théologiques (succession apostolique) et souligne l'importance du ministère spirituel. Il poursuit par un exposé des dierses médiations extra-catholiques et préchrétiennes. Il se pose alors la question du Salut pour les non catholiques et examine comment ces diverses médiations amènent l'Eglise à redécouvrir ses propres orientations. Il décline ensuite le champ de l'agir ecclésial : il distingue l'Eglise universelle des églises particulières. L'abbé Ridouard s'exprime en suite longuement sur les paroisses et les diocèses (en énonçant des définitions ainsi que des critiques). Il se penche sur l'agir ecclesial et plaide pour la paroisse. L'abbé Ridouard intervient ensuite sur l'importance de la mission pastorale, notamment son rôle pour éviter le déclin de la foi. Il décline ce qu'il appelle les "polarités eucharistiques" (médiations baptismales, pré-évangéliques, et éducation de la foi). Il décline les institutions chrétiennes temporelles en deux catégories (les protestatives et les éducatives). Il fait ensuite un retour sur l'histoire des institutions ainsi que sur leur rôle (représentation de l'unité chrétienne...).
Les intervenants dont les noms ont été repérés (abbé André Ridouard, Père Viau, Jean Moussé, Pierre-André Liégé) et les autres sont enregistrés par un preneur de son inconnu à Bourges (18)

Cote :

MMSH-PH-1375

Inventaire d'archives :

Fonds Pierre et Claude Martel

Description physique :

Information matérielles :
4 bdes. La bande F1435 est déformée, une partie de la conférence a été coupée (interventions du public). La bande F1434 présente deux conférences en surimpression gênant, voire empêchant, parfois l'écoute
Importance matérielle :
Durée : 12h 40min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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