Document d'archives : Correspondances et pièces relatives à la vente des offices d'inspecteurs créés par l'édit de février 1747. - État des négociants...

Titre :

Correspondances et pièces relatives à la vente des offices d'inspecteurs créés par l'édit de février 1747. - État des négociants et corps de métiers : de Privas : « Il n'y a que deux chirurgiens, ce sont plutôt de simples barbiers » ; 1747 ; - de Bourg Saint Andéol ; - de Tournon ; - de la Voulte : « L'on dira en general que le bourg de la Voulte est scitué et bâti en enphiteatre contre un rocher escarpé au bas duquel passe un bras du Rone, que le territoire de cette communauté n'a aucun bon terrain, tout ce qui se trouve dans la petite plaine qui est au dessous du bourg appartient à Son Altesse Monseigneur le prince de Soubise, il ne reste a ses habitans pour tous biens que des montagnes escarpées que le grand et pénible travail a forcé de produire quelque peu de seigle et quelque arpent de vigne. L'ingratitude de sa situation l'a aussy privé de toute sorte de comerce. le fleuve du Rone faisant plusieurs branches dont la principalle de celle qui pouroit faciliter le comerce passe a près d'un quart de lieue luy oste par la le seul bien qu'on pouroit retirer du voisinage de ce fleuve. La commodité du port de Valence et celle du port du Pousin ou les marchandises sur le Rone versent avec facilité ne permettent pas a la vérité d'en tirer aucun profit. Le comerce de la montagne ne lui est pas plus avantageux, tout l'entrepôt s'en fait à Vernoux et à Privas et débouche au Rone l'un par la gorge de Beauchastel et l'autre par celle du Pousin ; la Voulte qui se trouve a près d'une lieue d'égalle distance de ces deux gorges ne peut en tirer aucun advantage, il n'est pas possible que les arts et métiers puissent estre en vigueur dans un lieu ou il ne peut s'establir aucune espèce de comerce ; » 1747 ; - de Saint Marcel d'Ardèche ; - de Burzet ; - de Rochemaure : « A l'égard des chirurgiens il y a un mauvais barbier qui a force de sollicitations est venu louer une petite boutique icy ; il est natif de Versailles, n'ayant pour tout bien qu'une femme et deux petits enfants ; la communauté s'est mesme obligée de ne pas le capiter, sans quoy les habitans serroint dans la dure nécessité de se raser ou d'aller ailleurs : il n'a pour tout meuble que quelques rasoirs et un lancetier mal garny ; » - de Chomerac : « Mauvais village non clos, mal habité, sans passage ni marché. Il ny a qu'un boulanger qui ne fait du pain que deux fois la semaine pour navoir pas de quoy achepter du grain ; » - de Saint Pierre-Ville : « Nous soussigné, prieur curé et juge de la paroisse de Saint Pierre-Ville, certifions que le sus dit lieu loin d'être ville ou bourg clos pour être sujet a la taxe des arts et métiers, ainsi qu'il est porté par l'arrêt du Conseil du dix janvier dernier, n'est pas même un village assemblé mais plustot vingt cinq a trente maisons baties et dispersées ca et la dans des rochers habitées pour la plus part par des mendiants qui abandonnent leurs cabanes une partie de l'année pour se procurer du pain de porte en porte ; le prétendu chirurgien habitant du hameau est un jeune homme qui en quittant le régiment dauphin-infanterie ou il a été huit ans en qualité de frater sy est retiré ; » - de Viviers ; - de Saint Perey : - de Vernoux ; - du Cheylard ; - de Baix ; - de Joyeuse ; - de Vais : « Vals n'est qu'un petit village distant de la ville d'Aubenas de demi lieue et si peu considérable qu'il ne sauroit composer le moindre corps des arts et métiers compris dans l'état de repartition, attendu son petit nombre d'habitants pauvres et misérables et sa proximité du dit Aubenas ; s'il y a dans le dit lieu deux barbiers ou soit disant chirurgiens, un prétendu serrurier, un maréchal, quatre cordonniers, ou savetiers, ils sont si misérables qu'avec leurs petites industries ils ont peine a vivre, ny ayant pas dailleurs le plus petit comerce a cause du voisinage du dit Aubenas, si ce n'est un marchand de soye a façons oisif et sans marchandises, un papetier misérable, deux marchandots en détail des floux et épingles, deux ou trois gargottiers par intervalle ; la dernière misère des autres artisants inférieurs des hameaux de la paroisse du dit Vals ne permet pas d'en faire mention ; » - d'Annonay ; - d'Aubenas : « Il n'y a dans Aubenas qu'un seul appoticaire qui en fasse la fonction, et deux autres qui sont obligés d'avoir recours a la chirurgie attendu que l'appoticairerie ne peut suffire pour leur donner a vivre. Pour droguistes et épiciers nous n'avons que le sieur Bedos chargé de l'entrepôt du bureau de tabac qui soit véritablement droguiste quoi qu'il vende aussy de l'épicerie ; pour les épiciers il n'y a qu'une veuve et une fille qui ont peine à vivre, quoi qu'elles vendent autre chose ; il faut d'aileurs observer que les proffessions ne sont pas distinctes a Aubenas comme dans les autres villes de la province ; les apoticaires sont droguistes, épiciers et mangoniers, les cordonniers et boulangers font également le commerce de la drogue, épicerie et mangonerie, dont il resulte qu'il est impossible de distinguer les différentes proffessions qui touttes reunies ensemble ne peuvent fournir aux habitants le moyen de gagner leur vie ; notés qu'il n'y a point de maîtrise a Aubenas. » 1747.

Cote :

C 2779

Inventaire d'archives :

Intendance de Languedoc

Description physique :

Liasse. - 50 pièces, papier.

Archives départementales de l'Hérault

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