Document d'archives : Les Madelonnettes et Saint-Lazare

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Au 14 de la rue des Fontaines, entre la rue du Temple et l'Ancienne abbaye Saint-Martin, Marguerite de Gondi, veuve du marquis de Maignelay, avait acheté en 1620 un immeuble qu'elle dota de 101.600 francs et transforma en un couvent dont elle se déclara la fondatrice. Ce couvent était destiné aux pêcheresses repentantes. Comme cela se produisit ailleurs, on y adjoignit des femmes enfermées par lettre de cachet, et appartenant en général à des familles riches.
Le décret du 13 février 1790 qui abolit les couvents vida les Madelonnettes. Le 4 avril 1793, on en fit une prison destinée aux criminels de toute sorte et à des prisonniers politiques. En 1795, on y incarcéra des femmes à nouveau de diverses catégories. En avril 1828, les prévenues détenues aux Madelonnettes furent échangées contre les filles publiques de la Petite Force, et trois ans plus tard exactement, on transféra ces filles à Saint-Lazare. On y enferma depuis des femmes détenues pour dettes, des jeunes détenus, des condamnés politiques, jusqu'au 1er janvier 1838, où on en fit en définitive une maison d'arrêt.
On a lu plus haut ce que nous avons déjà dit de la prison Saint-Lazare. Elle avait été évacuée de tous ses prisonniers le 14 décembre 1795 : le lendemain même, Paganel lisait à la Convention un rapport dont le résultat fut de faire prendre un décret ordonnant le transfert à Saint-Lazare des femmes détenues à Vincennes, à la Force et à Bicêtre. Depuis lors, cette prison a toujours été réservée aux femmes.

Cote :

AB 358-361

Type de document :

Document d'archives

Où consulter le document :

Préfecture de Police - Service des archives

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