Document d'archives : Une femme et un homme de Tazrouk, évoquent au début des années 1960 les différents types d'encens, les parfums à brûler et...

Titre :

Une femme et un homme de Tazrouk, évoquent au début des années 1960 les différents types d'encens, les parfums à brûler et quelques préparations culinaires de l'Ahaggar

Contenu :

Dans la première partie de l'enquête, l'informatrice nommée Nata, renseigne l'enquêteur sur l'usage et les vertus des encens dans l'Ahaggar. Elle évoque plusieurs produits notamment: le benjoin (el jaoui), le bois d'agalloche (el ghoud en tamahaq), le mastic (el mestoukat), l'encens noir (akerarou ou sattafen en tamahaq), le safran (taneghmit), le clou de girofle (anghorfelen), la résine de pin (elloubène), le bdellium, gomme-résine du Balsamodendron africanum (toughelbas), le musc (teïdit) et les parfums à brûler (en arabe bkhour et ikroura en tamahaq). Ces différents produits sont moulus, pétris et mouillés de parfums liquides (el ghétar) notamment " Bent es Soudan " qui est très apprécié dans l'Ahaggar. La fumée des encens a un rôle purificateur. Elle chasse les génies, soigne les enfants, les femmes, éloigne le mauvais oeil (tahot en tamahaq) et aide a retrouver le sommeil. Les femmes de l'Ahaggar passent leurs vêtements, une fois lavés, au dessus de la fumée d'encens pour qu'ils s'imprègnent de cette odeur. Dans la deuxième partie, Marceau Gast interroge Nata au sujet des épices (appelées isefran ouan tighirt en tamahaq ou ras el hanout en arabe) utilisées dans la préparation culinaire. Les produits les plus connus sont le poivre noir (felfel hindi en arabe, chitta oua issatafan), chitta oua ihagaghen, l'ail (teskert), le cumin (el kemoun en arabe), clou de girofle (anghorfelen), la coriandre (kasbar), lichen, (lehiet echchikh en arabe, amar), feuilles de myrte (rihane) et le poivre rouge (chitta oua heggaghen). Un condiment local évoqué par Nata, appelé el bzar*, est très utilisé dans la cuisine. Il est constitué de pulpes d'oignons macérées dans de la poudre de datte et de l'ail. Nata évoque les différents ingrédients qui rentrent dans la préparation de la sauce du couscous (adaraz en tamahaq), appelé keskessou (l'eau, l'huile "ahatim", la tomate, l'oignon, la carotte et épices notamment le cumin). Nata et un autre informateur, nommé Hadj Kajeri,renseignent ensemble en tamahaq, d'autres préparations culinaires, à base de céréales, et qui sont le couscous à gros grains (tikhammazin), la galette (tagella), la bouillie claire (taraouait), la soupe de céréale (eddechichet), la bouillie très claire (alioua), le pain de blé" (el mella, kesra en arabe), la bouillie de mil (esink ), les crêpes fines, appelées elfetat ouassadiden et les crêpes épaisses de farine d'orge qui portent des noms variés toungal ou el bendaghi selon M. Gast. Les repas varient dans la journée. Pendant la sieste (tarout), les gens mangent une bouillie de mil (esink ), le repas du soir (azouzeg ) est composé de couscous à gros grains tikhammazin et le matin (stoufat), ils mangent une bouillie très claire (alioua) et boivent du thé. Le couscous est réservé aux nobles. A la fin de l'enquête, Marceau Gast évoque l'utilisation de la farine de certaines plantes pour préparer la galette (Chenopodium vulvaria taouit et la Cistanche phelipae ahliouen) et les graines d'Aristida pungens (oulloul) qui sont les plus appréciées que le Panicum turgidum (Afezou). Pendant l'enregistrement, on entend, derrière des voix de femmes et d'enfants.

Cote :

MMSH-PH-4193

Inventaire d'archives :

Fonds Marceau Gast

Langues :

tamacheq ; arabe dialectal

Description physique :

Information matérielles :
1 bde
Importance matérielle :
22min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Liens