État de la nouvelle colonie à l'arrivée de Turgot ; plaintes des habitants contre Chanvalon. Construction d'un théâtre, alors que les logements pour les colons étaient très insuffisants, que les prêtres et les soldats malades se voyaient refuser un local. Distributions de viande et de lait aux malades, à l'hôpital, au personnel de la colonie. Approvisionnement en eau. Mort des nommés Brageau et Vaillant, emprisonnés sur l'ordre de Chanvalon. Misère des colons installés aux Iles du Salut, déclaration du chirurgien Chambon : manque de médicaments et de matériel, de vivres, nécessité d'établir un autre hôpital pour éviter la contagion. Déclaration de Deschamps, chirurgien, au sujet des Iles du Salut : manque de remèdes et d'approvisionnements, nécessité de construire des logements pour les malades. Justifications de Chanvalon. Principe de l'établissement d'une colonie blanche en zone torride. Exécution du projet : erreur commise en partageant les colons en « concessionnaires » et « cultivateurs » ; logement et nourriture des nouveaux colons : nécessité de transporter les hommes petit à petit, de fournir auparavant abondamment la colonie en bestiaux ; inconvénient de l'arrivée au cours de la saison des pluies ; dangers de la précipitation dans l'organisation de la colonie. Examen de l'attitude de Chanvalon en Guyane : arrivée en décembre 1763, au début de la saison des pluies ; manque de logements. Proposition faite par Préfontaine d'installer des colons sur les terrains laissés vides par les concessionnaires de l'ancienne colonie à l'Oyapock, l'Approuague, Kaw, Roura, à l'Orapu, à Tonnégrande, ou de les installer provisoirement sur les terrains à proximité de Kourou ; atermoiements de Chanvalon. Difficulté du débarquement. Les premières lettres de Chanvalon ne demandent pas de remettre à plus tard les envois d'hommes projetés, tout en se plaignant des difficultés causées par l'arrivée de ceux qu'amène la Ferme; ses lettres suivantes demandent la suspension des envois d'hommes. Installation de colons aux Iles du Salut, alors qu'il eût été facile de les installer à Cayenne ; proposition de Morisse d'établir des colons près de Cayenne. Retards dans la répartition des habitations ; établissement des concessionnaires et des cultivateurs sur ces concessions ; mauvais choix de l'emplacement des concessions de Kourou ; disette de vivres à Kourou. Inspection de ces habitations par le chevalier de Balzac, Préfontaine, Pézard, subdélégué de la rivière de Kourou, Patris, médecin du roi, et Drian, chirurgien, en janvier 1765 ; maladie, mort des habitants, misère des survivants. Canadiens installés à Sinnamary. Défense faite par Chanvalon aux concessionnaires de se rendre à Kourou sans autorisation du subdélégué Pézard ; mort de plusieurs habitants ; justifications de Chanvalon. Refus opposé par l'intendant à la demande de la veuve Lefurne de passer en France. Il a donné au ministre l'illusion que la tentative du Kourou réussissait. Conclusion : responsabilité de Chanvalon.