Nom du soldat ou d'un membre de sa famille:

Né le 11 décembre 1895 à Lille (Nord), fils d'Henri, né le 14 octobre 1858 à Nantes (Loire-Atlantique), et de Marthe Jacob, née le 31 janvier 1866 à Roubaix (Nord).

"Originaire d'une famille fixée en Alsace-Lorraine depuis des siècles, il est né à Lille au hasard de la carrière de son père responsable d'un grand magasin d'une chaîne commerciale. Après ses études secondaires, il entree à la succursale du Crédit Lyonnais à Londres qu'il quitte le 1er août 1914. Incorporé au 12e régiment d'artillerie, il participe jusqu'en 1918 à tous les combats (notamment à la bataille de Verdun), qui valent à cette unité deux citations à l'ordre de l'armée. Lui-même est cité à l'ordre de l'artillerie divisionnaire en octobre 1916. De l'armistice à septembre 1919, date de sa démobilisation, ses connaissances en anglais le font affecter à la mission française près l'armée américaine. Résidant à Rouen, où il tient un commerce de chaussures, il voit avec inquiétude à la fin des années trente grandir la puissance militaire hitlérienne. En 1938, il acquiert un magasin à Castres. Ses premiers contacts avec la Résistance ont lieu avec certains éléments du 3e dragons de l'armée d'armistice en garnison à Castres. Après l'invasion de la zone dite libre, il se replie à Saint-Pierre-de-Trivisy avec sa femme, son fils et ses deux nièces orphelines, qu'il élève. Par la suite, après la guerre, il sera le tuteur d'un enfant dont les parents sont morts en déportation.

Le 1er mars 1943, il s'engage dans l'A. S. Maquis de Vabre C. F. L. 10 du Tarn, s'occupant plus particulièrement des transmissions et de l'instruction. Le 5 août 1944, alors qu'il inspecte en compagnie de trois autres officiers, dont l'un sera tué, le dispositif d'une embuscade sur la route Lacaune-Brassac, il est pris sous le feu d'une colonne blindée allemande et reçoit plusieurs éclats d'obus. Parvenue à un âge qui aurait pu lui permettre de rester dans ses foyers une fois la Libération intervenue, il s'engage le 1er septembre 1944 pour la durée de la guerre et participe avec le 12e régiment de dragons aux campagnes des Vosges, d'Alsace et d'Allemagne, se distinguant en particulier dans le secteur de Fessenheim.

Blessé, trois fois cité, Jean Levy est promu chevalier de la Légion d'honneur en 1949. Titulaire de la croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, il est médaillé de la résistance.

Au début des années cinquante, il a présidé la section locale de Rhin et Danube et de 1964 à 1966, l'Union départementale des combattants volontaires de la Résistance et l'amicale des anciens du 12e dragons." in Bulletin de liaison et d'information de l'Union départementale des combattants volontaires de la Résistance du Tarn, juin 1993

Il s'est marié le 14 août 1930 à Mulhouse (Haut-Rhin) avec Marthe Kopinski, née le 4 novembre 1901 à Mulhouse. Elle est décédée le 14 avril 1974 à Fresnes (Val de Marne)

Retiré à Montrouge (Hauts-de-Seine), il est décédé le 10 janvier 1993 à Paris (14e).