Biographie ou histoire
L'industrie de la conserve a permis de faire de grandes avancées dans le domaine de la nutrition. Nicolas Appert est un confiseur, un traiteur qui confit les aliments dans le sucre mais aussi dans la graisse. En 1784, il cherche un nouveau procédé de conservation : chauffer au bain-marie un récipient fermé hermétiquement. Joseph Colin, confiseur nantais, applique ce procédé avec succès. En 1808, Colin possède déjà huit dépôts entre Brest et Bordeaux dont un à Nantes. Cependant, il faut attendre 1824 pour qu'une manufacture puisse fabriquer des boîtes de conserves en masse. Suite à ce succès, d'autres conserveurs suivent le mouvement. À Nantes, le nombre de conserveries accroît : 5 en 1842, 12 en 1847 et 24 en 1883. De plus, avec l'apparition des conserveries, un grand nombre d'entre-elles se multiplient sur les côtes de la Bretagne et de la Vendée grâce à la proximité des ports de pêches.
La conserverie Amieux est créée en 1880 par le nantais Hillerin. Elle devient Amieux en 1883 et prospère jusqu'en 1969. La conserverie Amieux est rachetée par la CANA (Coopérative Agricole La Noëlle-Ancenis) qui ferme l'ensemble de ses conserveries en 1973. La marque est ensuite revendue à Buitoni. La conserverie Amieux était présente à Quiberon, Etel (1869), Concarneau (1877), Douarnenez (1884), Saint-Guénolé (1884), Belle-Ile (1895), les Sables-d'Olonnes.
La conserverie Cassegrain construit des usines à Saint-Sébastien-sur-Loire et ouvre trois autres conserveries de poisson à Saint-Guénolé, Noirmoutier et Croix-de-vie. En 1970, la conserverie est rachetée par son concurrent, Saupiquet, qui décide en 1971 de se séparer de l'usine de Saint-Guénolé.
Craignant une perte de débouchés pour la pêche locale, les marins de Saint-Guénolé ont créé la conserverie Saint-Gué-Coop. Ils rachètent l'usine et le matériel à Saupiquet et rembauche le personnel de l'usine. La commercialisation est effectuée par la coopérative « Pêcheurs de France ».
La conserverie Lebeaupin et Fils existe depuis 1870. Le site sur lequel la conserverie s'installe a déjà servi pour la salaison Pichot, la conserverie bordelaise Leary, la conserverie nantaise Hillerin Tertrais, la conserverie nantaise Châtellier, la conserverie nantaise Tirot, la conserverie douarneniste Béziers, la conserverie quimpéroise Roger Le Hénaff. En 1940, la société Lebeaupin achète l'usine de Saint-Guénolé.
Les conserveries Saint-Gué-Coop et Lebeaupin connaissent des crises de productivité en 1985. Elles décident de fusionner pour maintenir les deux usines et leurs emplois respectifs. La nouvelle entité prend le nom de Conserveries de l'Atlantique et démarre en mai 1986. Le site de fabrication de Lebeaupin est abandonné au profit de celui de Saint-Gué-Coop bien plus vaste. En 1989, la société Lebeaupin sort du capital des Conserveries de l'Atlantique et une nouvelle société est créée : Société Nouvelle des Conserveries de l'Atlantique (SNCA). En 1993, l'usine cesse toute activité du site Saint-Gué-Coop au profit de l'usine Chacun du Guilvinec. L'usine de Saint-Guénolé est reprise par Océan Alimentaire en 1999.
Le bâtiment de la Glacière de Saint-Guénolé fut autrefois un hôtel créé par Napoléon Charpentier en 1885, avant de devenir la conserverie Pont-l'Abbiste Clergeau, la conserverie concarnoise Alfred Cancerelle, la conserverie rennaise Ravilly qui ferma ses portes en 1931. Les mareyeurs Jacob et Le Calvez y installeront ensuite une activité de mareyage qu'ils complèteront en 1948 par une fabrique de pains de glace pour la marée.