Inventaire d'archives : Fonds de plusieurs conserveries de Saint-Guénolé-Penmarc'h (256 J).

Contenu :

Présentation du contenu
Le fonds d'archives contenait des documents de 6 conserveries de Saint-Guénolé. Seulement 4 des usines avaient un lien plus ou moins direct entre elles, et deux autres étaient totalement indépendante. Le classement a été fait de façon chronologique pour une meilleure compréhension du don. Le fonds commence avec la conserverie de Cassegrain, première usine des 6 implantées à Saint-Guénolé. Puis, suite à son rachat par l'entreprise Saupiquet, la société Saint-Gué-Coop s'est installée dans l'usine. Les archives de la conserverie de Lebeaupin et Fils suivent celles de Saint-Gué-Coop car les deux conserveries ont fonctionné en même temps à Saint-Guénolé. Puis, les archives de Conserveries de l'Atlantique suivent puisqu'elle est créée par la société Lebeaupin et fils et Saint-Gué-Coop. Pour finir ce plan de classement, les archives des conserveries Amieux et la Glacière terminent le fonds car ils n'ont aucun lien direct avec les conserveries précédentes.

Cote :

1

Publication :

Archives départementales du Finistère
2018
Quimper

Informations sur le producteur :

Origine:
Conserverie Cassegrain ; Conserverie Saint-Gué-Coop ; Conserverie Lebeaupin ; Conserveries de l'Atlantique ; Conserverie Amieux ; Conserverie La Glacière
Biographie ou histoire
L'industrie de la conserve a permis de faire de grandes avancées dans le domaine de la nutrition. Nicolas Appert est un confiseur, un traiteur qui confit les aliments dans le sucre mais aussi dans la graisse. En 1784, il cherche un nouveau procédé de conservation : chauffer au bain-marie un récipient fermé hermétiquement. Joseph Colin, confiseur nantais, applique ce procédé avec succès. En 1808, Colin possède déjà huit dépôts entre Brest et Bordeaux dont un à Nantes. Cependant, il faut attendre 1824 pour qu'une manufacture puisse fabriquer des boîtes de conserves en masse. Suite à ce succès, d'autres conserveurs suivent le mouvement. À Nantes, le nombre de conserveries accroît : 5 en 1842, 12 en 1847 et 24 en 1883. De plus, avec l'apparition des conserveries, un grand nombre d'entre-elles se multiplient sur les côtes de la Bretagne et de la Vendée grâce à la proximité des ports de pêches.
La conserverie Amieux est créée en 1880 par le nantais Hillerin. Elle devient Amieux en 1883 et prospère jusqu'en 1969. La conserverie Amieux est rachetée par la CANA (Coopérative Agricole La Noëlle-Ancenis) qui ferme l'ensemble de ses conserveries en 1973. La marque est ensuite revendue à Buitoni. La conserverie Amieux était présente à Quiberon, Etel (1869), Concarneau (1877), Douarnenez (1884), Saint-Guénolé (1884), Belle-Ile (1895), les Sables-d'Olonnes.
La conserverie Cassegrain construit des usines à Saint-Sébastien-sur-Loire et ouvre trois autres conserveries de poisson à Saint-Guénolé, Noirmoutier et Croix-de-vie. En 1970, la conserverie est rachetée par son concurrent, Saupiquet, qui décide en 1971 de se séparer de l'usine de Saint-Guénolé.
Craignant une perte de débouchés pour la pêche locale, les marins de Saint-Guénolé ont créé la conserverie Saint-Gué-Coop. Ils rachètent l'usine et le matériel à Saupiquet et rembauche le personnel de l'usine. La commercialisation est effectuée par la coopérative « Pêcheurs de France ».
La conserverie Lebeaupin et Fils existe depuis 1870. Le site sur lequel la conserverie s'installe a déjà servi pour la salaison Pichot, la conserverie bordelaise Leary, la conserverie nantaise Hillerin Tertrais, la conserverie nantaise Châtellier, la conserverie nantaise Tirot, la conserverie douarneniste Béziers, la conserverie quimpéroise Roger Le Hénaff. En 1940, la société Lebeaupin achète l'usine de Saint-Guénolé.
Les conserveries Saint-Gué-Coop et Lebeaupin connaissent des crises de productivité en 1985. Elles décident de fusionner pour maintenir les deux usines et leurs emplois respectifs. La nouvelle entité prend le nom de Conserveries de l'Atlantique et démarre en mai 1986. Le site de fabrication de Lebeaupin est abandonné au profit de celui de Saint-Gué-Coop bien plus vaste. En 1989, la société Lebeaupin sort du capital des Conserveries de l'Atlantique et une nouvelle société est créée : Société Nouvelle des Conserveries de l'Atlantique (SNCA). En 1993, l'usine cesse toute activité du site Saint-Gué-Coop au profit de l'usine Chacun du Guilvinec. L'usine de Saint-Guénolé est reprise par Océan Alimentaire en 1999.
Le bâtiment de la Glacière de Saint-Guénolé fut autrefois un hôtel créé par Napoléon Charpentier en 1885, avant de devenir la conserverie Pont-l'Abbiste Clergeau, la conserverie concarnoise Alfred Cancerelle, la conserverie rennaise Ravilly qui ferma ses portes en 1931. Les mareyeurs Jacob et Le Calvez y installeront ensuite une activité de mareyage qu'ils complèteront en 1948 par une fabrique de pains de glace pour la marée.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Don (entrée numéro 20170109 du 27 juin 2017).
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Le donateur détient une conserverie artisanale de poissons "Océane Alimentaire" à Plomeur. En 1999, souhaitant déplacer sa fabrication, il achète un ancien bâtiment de conserverie à Saint-Guénolé abandonné depuis 1993. Dans la cour de l'usine, dans un petit bâtiment qui servait autrefois au personnel de la conserverie, il trouve en vrac des archives de trois conserveries de Penmarch : Saint-Gué-Coop, Lebeaupin et Conserveries de l'Atlantique. Il a ajouté à ces archives, d'autres documents de la conserverie Amieux, Cassegrain et la Glacière. Les archives sont ensuite données aux Archives départementales du Finistère. Après la collecte, le fonds a été dépoussiéré puis mis en magasin en attente d'un classement avant d'être confié à Justine Baranger, étudiante en Master Archives à l'université d'Angers, à qui le travail a été confié en 2018.

Conditions d'accès :

Statut juridique Archives privées
Communicabilité
En application de la loi du 15 juillet 2008 sur la communicabilité des archives publiques, les archives de ce fonds ne peuvent pas être immédiatement communicables au public. Des documents contiennent des données personnelles, ils doivent être non-communicables pendant 50 ans. D'autres documents sont des dossiers de juridiction, ils sont non-communicable pendant 75 ans.

Langues :

Langue des unités documentaires: français, allemand, anglais, italien

Description physique :

Description physique: Document d'archives Documents d'archives


Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 18 boîtes
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 1,68

Ressources complémentaires :

Sources complémentaires
Sources internes
Archives publiques
1715 W 17, Fonds de la conserverie de Plouhinec.
Documents figurés
Cartes postales et photographies de l'usine Amieux
21 Fi 282-286, Fonds Villard
Sources externes
Archives départementales du Morbihan
7 W 302-308, Fonds de la conserverie Delory.
Archives départementales de Loire Atlantique
184 J 863, Fonds de la conserverie Saupiquet.
Archives départementales de la Vendée
97 J, Fonds de la conserverie Monthulet.

Références bibliographiques :

Bibliographie
Le DOUARE (Alain), Les ouvrières d'usines de poissons de Saint-Guénolé Penmarc'h, Douarnenez. Les filles de friture, Micheriou koz, n°24, 2010.
ROUZEAU (Marie), Conserverie en Bretagne : l'or bleu du littoral, Coop Breizh, 2007.
CASSEGRAIN, L'Histoire de Cassegrain, les origines de la marque, [en ligne], disponible sur www.cassegrain.com/histoire-et-valeurs (consulté le 23 mars 2018).

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Organisme responsable de l'accès intellectuel: Archives départementales du Finistère

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD029_00000256J

Archives départementales du Finistère

Liens