<p>Cet herbier est composé d'environ 2363 parts, réparties en 39 boîtes. Les plantes ont été pour la plupart cueillies par Jean Bacoud entre 1866 et 1901. Quelques unes ont été cédées par d'autres herboristes comme le célèbre Dépallière ou M. Bérerd. Un répertoire a été réalisé en 1893.</p><p>Le périmètre d'action de Jean Bacoud est la région Rhône-Alpes. Comme l'indiquent les parts, il a fait une large moisson du côté du Mont-Pilat (Loire), du Colombier dans le Bugey (Ain), dans les environs de Lyon comme aux Brotteaux (Rhône), dans le village d'Iseron (Isère), etc. Certaines trouvailles ont été faites dans des lieux improbables, comme une amaranthe trouvée dans l'enclos du dromadaire au Parc de la Tête d'Or à Lyon.</p><p>Quelques parts comportent des annotations les plus diverses :</p><p[ETET]gt;" Ce bouquet est le dernier que ma pauvre femme, Marie Mornay, a ramassé avant de mourir dans le vallon de Sathonay le 23 avril 1893, étant ensemble à herboriser : c'est un séneçon, un miosotis, un leucanthème. Vous qui visiterez cet herbier, quand vous visiterez cette page, donnez nous un dernier souvenir dans votre pensée. Jean Bacoud. " (part 953 bis)</p><p>Ou encore :</p><p>" Polypogon maritimum : cueilli dans les tranchées du grand camp derrière le chemin de fer près du Rhône le 4 octobre 1871. Nota : cette plante n'étant pas de notre flore a sans doute été apportée là dans le foin que l'on donnait aux chevaux d'artillerie des légions alsaciennes qui campaient là en janvier et février 1871 " (part 1607)</p><p>Chaque part est constitué d'un feuillet plié, à l'intérieur duquel la plante est fixée avec des bandelettes. L'auteur de l'herbier a identifié les plantes de la façon suivante : sur chaque part figure le numéro d'ordre de la plante, la famille à laquelle elle appartient, son nom vernaculaire, son nom latin, la date et le lieu de sa cueillette.[ETET]lt;/p>