Inventaire d'archives : Ministère du Travail, formation professionnelle pendant la Seconde guerre mondiale : centres de reclassement professionnel et...

Titre :

Ministère du Travail, formation professionnelle pendant la Seconde guerre mondiale : centres de reclassement professionnel et institutions de promotion ouvrière (1935-1954)

Contenu :

I - Historique de la formation professionnelle des adultes
Au cours de la , pour les besoins de l'industrie de guerre, on tenta de fournir une qualification rapide à la main-d'oeuvre mais c'est pendant la que le ministère du travail tenta, pour la première fois, de remédier par la rééducation professionnelle des chômeurs aux difficultés d'emplois résultant de la crise économique ouverte en 1931. guerre de 1914-1918période 1935-1939
organisa la formation professionnelle pour le temps de guerre dans le but de fournir de la main-d'oeuvre au secteur de la métallurgie. Des entreprises privées, des établissements industriels, des usines d'armement créèrent des centres de formation accélérée. Après divers essais, la "méthode Carrard" fut prise comme base pédagogique pour tous les centres. Le décret du 6 mai 1939
, le service de la formation professionnelle avait permis l'essor de 40 centres. Au 1er juin 1940
A la Libération pour relever les ruines et reconstituer l'équipement industriel du pays, il fallut envisager des mesures exceptionnelles pour obtenir la main-d'oeuvre qualifiée indispensable au pays. Le rapport Monnet du 19 mars 1946 estimait à 980.000 travailleurs l'effectif indispensable dont 300.000 spécialistes supplémentaires nécessaires à la seule industrie du bâtiment. On ne pouvait évidemment compter sur l'apprentissage "classique" pour obtenir une telle masse d'ouvriers dans des délais réduits ; c'est pourquoi dans les centres de formation professionnelle "accélérée" on donna une formation à des milliers de démobilisés sans connaissance professionnelle et à des ouvriers des branches non essentielles au point de vue économique qui, à la suite des hostilités, avaient perdu leur emploi.
L'organisation de la formation professionnelle des adultes fut amorcée par un qui créa une Commission nationale, constituée sur une base tripartite chargée d'étudier les besoins de la main-d'oeuvre, de la prévoir l'implantation des centres, de contrôler leur fonctionnement et l'emploi des subventions accordées. Des commissions départementales furent également créées par le même arrêté. relatif aux centres de formation professionnelle pour adultes mit au point les règles essentielles du fonctionnement de l'institution. arrêté du 8 octobre 1946Le décret du 9 novembre 1946
L'année 1947 fut marquée par l'accroissement des tâches dévolues à la formation professionnelle des adultes. L'implantation de 160 centres permit d'assurer la formation de 10.000 stagiaires mais l'ampleur des besoins dans le domaine du bâtiment entraîna la création de 33 centres supplémentaires. au 1er avril 1947
Entre 1947 et 1949 des compressions budgétaires vinrent momentanément ralentir cette expansion et diminuer le nombre des stagiaires formés annuellement.
L'année fut marquée par une 1949réorganisation administrative de la Formation professionnelle des adultes.
En effet jusqu'alors la gestion des centres était confiée à trois associations : l'AFRNO, l'AFPMO, l'AFFOM. Afin d'uniformiser les méthodes de travail, la gestion de l'ensemble des centres de Formation professionnelle des adultes fut confiée à l'Association nationale inter-professionnelle pour la formation rationnelle de la main-d'oeuvre (ANIFRMO) dont les statuts furent fixés. La formation professionnelle des adultes ne subira plus par la suite que des modifications de détails.
les effectifs fournis s'accroissent très régulièrement bien qu'asses lentement. Des sections spéciales furent créées pour la main-d'oeuvre nord-africaine, pour les travailleurs italiens et on institua un enseignement professionnel pour les handicapés physiques et pour les détenus. De 1950 à 1956
. Les évènements d'Algérie, par leurs incidences sur les caractéristiques du service militaire, diminuèrent sensiblement les possibilités de recrutement de la formation professionnelle des adultes en enlevant à l'économie un certain nombre de jeunes en âge d'entrer dans les centres et en nécessitant le remplacement de certains travailleurs dans les postes qu'ils occupaient. La période 1956-1960 marque le passage à un palier supérieur et une période de réorientation de l'institution
A partir de 1956 une diversification apparut dans les enseignements des métaux ; des sections nouvelles virent le jour (électronique, matières plastiques) et la formation des techniciens se développa.
L'année 1960 vit les premières réalisations opérées dans le cadre de la c'est dans le cadre d'un programme défini sur les données du Commissariat au Plan et adopté après consultation des milieux professionnels que furent décidées les ouvertures et fermetures des sections. Il apparut en effet de plus en plus indispensable d'associe étroitement à la définition et à la réalisation d'une politique de formation professionnelle un organisme capable d'estimer les besoins tant de l'économie tout entière que de chaque secteur en hommes et en capitaux. loi du 31.7.1959 sur la promotion sociale. A partir de 1962
II - Organisation
L'ANIFRMO qui a vu son rôle défini par un résulte de la fusion de l'Association pour la formation rationnelle de la main-d'oeuvre avec l'Association pour la formation professionnelle de la main-d'oeuvre du bâtiment et des travaux publics (AFPMO) et de l'Association pour la formation professionnelle des ouvriers de la métallurgie (AFPOM). Recevant les biens de ces différents organismes, cette nouvelle association devient ainsi l'organisme national unique chargé de la gestion administrative et financière des centres collectifs de formation professionnelle. Le ministère du travail lui verse les subventions destinées à l'équipement et au fonctionnement des centres et exerce sur toute son activité un étroit contrôle. décret du 11 janvier 1949
Sommaire
Art 1-18 : Centres de reclassement et de formation professionnelle, 1935-1954.
Art 19 : Subventions accordées aux entreprises au titre de la participation aux dépenses de formation des ouvriers rééduques, 1943-1945.
Art 20-22 : Demandes d’agrément sans suite, correspondance des inspecteurs régionaux, notes et rapports sur le reclassement professionnel nécessaire aux industries de guerre, correspondance avec les autorités allemandes, fichier des entreprises agrées, organismes divers, 1939-1945.

Cote :

19790891/1-19790891/22

Publication :

Archives nationales
1979

Informations sur le producteur :

Délégation à l'emploi

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Le versement initial 19790262 du ministère du Travail, direction générale du Travail et de la Main d'oeuvre, sous-direction de la formation professionnelle (12e bureau), a été scindé en deux parties :
  • La première (19790891) correspond à la période comprise entre l'armistice de 1940 et la libération de 1945. Pratiquement, le terme retenu a été le décret du 8 octobre 1946, organisant la formation professionnelle des adultes, selon des modalités proches de son fonctionnement actuel. Afin de pouvoir fournir de la main d'oeuvre qualifiée à l'Allemagne et aussi de remédier au chomâge engendré par la guerre dans certains secteurs de l'industrie, le gouvernement de Vichy fonda de nombreux "Centres de reclassement professionnel" généralement patronnés par de grandes entreprises (constructions aéronautiques, aciéries ...). Il entreprit parallèlement une large politique de subventions aux entreprises, afin qu'elles créent en leur sein un secteur de formation professionnelle appelé "Institution de Promotion Ouvrière". Les subventions allouées étaient fonction de l'agrément préalable accordé par le ministère à l'entreprise sur présentation de dossier et des états de salaires fournis régulièrement par l'entreprise.
  • La seconde partie (19790892), rend compte de l'activité de la sous-direction de la formation professionnelle dans l'après-guerre (1945-1955), de l'encouragement apporté aux associations ayant pour objet la réinsertion des victimes de la guerre, et de la réorganisation des centres F.P.A. en fonction des besoins de la reconstruction du pays.Par ailleurs la sous-direction de la formation professionnelle prit en compte le reclassement des rapatriés d'Algérie, leur proposant des contrats de réadaptation professionnelle (1963-1966).

Description :

Mise en forme :
Classement par commune, par département, par organisme

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_011955

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