Né en juillet 1909 à Marseille, Pierre-Louis Mallen est décédé en 2004 à Royan.

Issu d’une famille de minotiers (son père était un membre actif de la Chambre de Commerce de Marseille), il exerce d’abord, de 1932 à 1939, la profession d’avocat. Secrétaire de la Société de géographie de Marseille, il est également, en 1936, le responsable de la mission balkanique de cette Société. Deux ans plus tard, du 1er au 17 septembre 1938, il effectue un voyage-reportage en Espagne (il est aussi, alors, secrétaire du Congrès d’action coloniale de Marseille).

Lors de la seconde guerre mondiale, prisonnier de guerre, il est interné de 1940 à 1945 au sein de deux OFLAG, XIIA (Nuremberg) puis IV-D (Hoyerswerda), près de Dresde.

Organisateur de conférences pour l’université et la vie théâtrale du camp, il y écrit plusieurs pièces et, surtout, un journal de 3000 pages qu’à la Libération il parvient à sauver et à rapporter jusqu’en France, en le portant sur un chariot fabriqué sur place.

Le Chapitre, une nouvelle écrite au camp, a été publiée en 1945 dans un recueil de textes de prisonniers édité en 1945 par « L’aide aux prisonniers de guerre des UCJG (YMCA) » (« Le Chapitre (Nouvelle) », par Pierre-Louis Mallen, in Exils : poèmes et nouvelles, 1945, pp. 83-117 ; dans l’exemplaire de cet ouvrage consultable à La contemporaine, cote O 43819, un billet inséré dans le volume précise : « Choix de nouvelles et de poèmes écrits par des prisonniers, destinés au Concours de la captivité »). Après-guerre, Pierre-Louis Mallen devient conseiller culturel et d’information des ambassades de France en Belgique puis aux Pays-Bas et au Luxembourg. Délégué français, en 1946, au sein de la Commission de l’information du Pacte des Cinq, il poursuit ensuite une carrière de haut fonctionnaire, spécialisé notamment dans les questions de communication, sans abandonner toutefois ses travaux de journaliste et la rédaction d’essais.

De 1963 à 1969, il est chargé par Alain Peyrefitte, ministre de l’Information, de créer au Canada une représentation permanente de l’audiovisuel français (fondateur de la revue France-Québec, membre fondateur et secrétaire général de l'Association France-Québec, membre de l’Ordre des francophones d’Amérique, il se verra aussi décerner un doctorat honoris causa de l'Université du Québec ; témoin direct de la visite du général de Gaulle à Québec en 1967, il en a livré un récit dans un article paru en 1975 dans le numéro 12 de la revue Espoir, « Souvenirs sur la visite du Général »).

Il est ensuite, de 1969 à 1972, directeur de l’ORTF à Grenoble, puis, entre 1972 et 1974 conseiller technique au ministère des Affaires étrangères.

Auteur de nombreux articles parus dans Marseille-Matin, Le Figaro, Le Monde, Le Monde diplomatique, Le Monde philatélique, Défense Nationale, la Revue des Deux Mondes, etc., Pierre-Louis Mallen a aussi écrit plusieurs ouvrages dont Victoire sur la Nahanni : (la vallée sans hommes)  (Paris, Flammarion, 1968), Vivre le Québec libre  (Paris, Plon, 1978 ; ouvrage consultable à La contemporaine, cote O 127348) et Êtes-vous dépendantiste ?  [sic] (Montréal, La Presse, 1979).

Diverses pièces concernant le parcours de Pierre-Louis Mallen (dont un curriculum vitae rédigé en 2018 par Marie-Christine Mallen) sont conservées dans le dossier « Textes divers de ou au sujet de Pierre-Louis Mallen » (voir le carton coté ARCH/0322/6).

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