« Arrest du Conseil d'État du Roy, concernant le recreusement du lit de la rivière du Lauzon » (19 février) ; - « Pitot, de l'académie royale des sciences, directeur des ouvrages de la province de Languedoc » ; - « Causan, ingénieur député par le sieur Vice-Légat d'Avignon » ; - « Causan, ingénieur pour les intérêts du Saint-Siège et de la communauté de Bolène » ; - « la rivière du Lauzon, qui prend sa source dans les montagnes voisines de Bolène, n'est à proprement parler qu'un torrent, qui, après avoir traversé le terroir de la dite ville, continue son cours entre ceux de la Motte et des Barrenques, terroir du Comtat, et va se dégorger ensuite dans la Lône de Malatra, terroir du Saint-Esprit, et de là se rend au Rhône » ; - curage du lit du Lauzon en 1715-1716, aux dépens de la province de Languedoc, en conséquence « de l'avis du sieur de Clapiès, ingénieur de la province de Languedoc, et du chevalier Mignard, ingénieur du Comtat » ; - « la dite communauté de Bolène s'obligera de faire à ses dépens un canal depuis le pont de Ravrenche jusqu'au Lez, pour y dériver les eaux du Lauzon, suivant le devis qu'en donnera le sieur Causan » ; - « et attendu que le principal objet est de rendre praticable le chemin du pont de la Motte au pont de la Pierre, M. le Vice-Légat sera suplié d'en ordonner la réparation le plutôt qu'il sera possible, afin d'avoir un passage libre et assuré pour les troupes de Sa Majesté » ; - la lône de Malatra : « avant la fermeture de cette lône, l'eau du Rhône y avoit un libre cours, puisque toutes les voitures d'eau y passoient, et le Lauzon y jettant son limon et son sable, le courant de la lône l'entrainoit dans le Rhône ; la Province craignant que cette lône ne devint plus considérable et ne nuisit aux chaussées et autres ouvrages qu'elle a fait faire, résolut de la fermer, ce que le feu sieur de Clapiès fit exécuter » ; - le cardinal Salviati, vice-légat en 1714 ; - N. Lercati, vice-légat en 1742 ; - délibération des États de Languedoc du 4 janvier 1743 ; - « veut Sa Majesté que le dit recrusement soit fait à l'avenir de quatre en quatre ans, par les possesseurs riverains qui sont de son obéissance chacun pour ce qui les concerne ».

Ordonnance de l'intendant Lenain, « qui fait défenses à toutes personnes de mettre, sous aucun prétexte, dans le lit de la rivière de Lauzon ni dans la losne de Malatras, du chanvre, bois, ni aucun autre empêchement qui puisse arrêter le libre cours des eaux ; comme aussi d'enlever des pierres et gazons arrachés de la chaussée, le tout à peine de confiscation des chanvres et bois qui seront trouvés dans le lit de la dite losne et rivière, et de cinquante livres d'amende » (26 octobre).