L’association Alpes de Lumière fondée par Pierre Martel avait pour objectif d’œuvrer “pour la protection et la valorisation du patrimoine en Haute-Provence”. Dans un contexte de reconstruction d’après-guerre, il souhaitait montrer les richesses du territoire et lui redonner son identité. Lui et quelques compagnons ont mis alors en place des inventaires du patrimoine de Haute-Provence, sensibilisant les habitants, organisant des conférences et lançant des chantiers bénévoles ainsi que des publications. C’est dans cet esprit de “Renaissance” qu’a été entreprise la restauration du prieuré roman de Salagon devenu dans le début des années 1980 musée départemental ethnologique, et plus tard ethnopôle. Il servira de lieu d’expérimentation pour l’association qui multiplie les formations et la sensibilisation auprès du public mais aussi des professionnels et des chercheurs. Lorsque le Conseil Général des Alpes de Haute-Provence prend entièrement en charge le musée, l’association se repositionne alors davantage dans le développement local et les animations. Le lien entre l'association et le Musée a suivi des méandres variés et celle collection a été donnée conjointement à la phonothèque de la MMSH par l'association Alpes de Lumière et le musée ethnologique de Salagon en 2003 dans le cadre d'une convention portée par la directrice du musée à ce moment là, Danielle Musset, passée entre le département 04, le Musée et la MMSH. Une partie des enregistrements donnée à la phonothèque du CREHOP en 1988 par Claude Martel n'étaient pas intégrés dans le fonds du Musée de Salagon. En 2010, une copie de tous les fichiers numériques réunis à la MMSH ont été transmis au Musée ethnologique de Salagon.