Document d'archives : Plaintes et placets.

Contenu :

Meurtres et assassinats à Perças près de Saint-Ambroix, à Vanière, à La Levade (9 février 1764). Le duc de Fifz-James a été très bien reçu par le roi après ses sanctions contre le parlement de Toulouse (16 février 1764). Rapport sur 4 évasions de Beauregard (31 mars 1764). 8 particuliers de Saint-Piéray ayant acheté blé et châtaignes à Vernoux pour leurs familles, sont attaqués et blessés sur le grand chemin par des paysans de Boffres (6 avril 1764). Deux ministres étrangers, Mathieu et Court, de Lausanne, celui-ci déjà vu auparavant dans les Cévennes avec Guibert, ou bien fils d'un autre Court, ont tenu à Saint-Ambroix une assemblée extraordinaire (30 avril 1764). Mauvais traitements infligés aux commis des équivalents à l'occasion de leur régie. « La justice est languissante dans ce pays, vu les frais..., et la maréchaussée trop faible et trop dispensée ; il y a nombre de villages où elle n'oserait se présenter ». « On ne veut pas entendre que ce pays-ci est fort difficile à gouverner ; il faudrait faire un désarmement..., que la justice pût se faire à moins de frais et qu'il n'en coûte pas 3 ou 4 000 francs à un seigneur pour faire punir un criminel, qu'on établit ici un substitut de Monsieur le procureur général pour veiller à ce que les juges des lieux fissent exactement leur devoir, que l'on mit les prisons royales de Villeneuve-de-Berg et d'Annonay en bon état de sûreté » ; les juges font évader les criminels « pour éviter les dépenses de la punition » (1er juin 1764) ; mémoire sur les scélérats, « quasi tous les jeunes gens », de Rimaize (27 juin 1764). Menaces faites aux religieux des Chambons par des brigands (2 septembre 1764). Menaces contre la vie du sieur d'Andrieu, chargé des équivalents à Langogne (16 septembre 1764). Bête sauvage dans les montagnes proches du Gévaudan [bête du Gévaudan], qui a dévoré 9 personnes, signalée par La Chadenède, syndic du Vivarais (27 septembre 1764). Description de la bête, hyène, panthère ou loup-cervier (27 octobre 1764). La bête s'est jetée du côté de Mende, puis a été blessée de 2 coups de fusil (31 octobre 1764). Port d'armes pour Cheyla, riche fabricant de soie de Bourg-Saint-Andéol (29 octobre). Graves blessures au domestique de Monsieur de Ligonnès, seigneur de Sablières (7 novembre). Mémoire sur le chemin du Vivarais à faire à partir de l'Ardèche, imprimé. Mémoire du comte de Brison, baron des États, sur la réforme à faire de la police en Vivarais, il cite 10 à 12 assassinats dans les paroisses aux alentours de Largentière, l'attaque à coups de fusils contre Monsieur de Lamotte, seigneur d'Uzer, l'assassinat de Monsieur de Valgorge et d'un collecteur des lailles à Valgorge, dont « le canton est célèbre par la férocité de ses habitants qui s'entretuent habituellement ; le clergé ne peut y lever ses dîmes, les collecteurs y exiger la taille et les seigneurs y percevoir leurs rentes. La maréchaussée craint d'y paraître et ne peut pas poursuivre les criminels ». Monsieur de Brison est menacé lui-même à Beaumont. Note autographe de Saint-Priest, intendant de Languedoc. Passage incognito du comte d'Eu. Espoir mis sur le capitaine Duhamel pour tuer la bête du Gévaudan (25 novembre 1764). Réélection de Julien, maire de Villeneuve-de-Berg pour la 4e année, mais Talhaud, avocat, procureur et greffier de la maîtrise des eaux et forêts, lui fait une opposition jalouse (24 janvier 1765). Insultes adressées par les consuls de Villefort au juge de Monsieur de Morangiès à qui un logement de dragons a été assigné (2 février 1765) Attitude du notaire de Beaumont jugée séditieuse par le comte de Brison. Celui-ci a gagné un procès commencé depuis 80 ans, au parlement. De 30 000 livres qui lui étaient dues, Brison a transigé pourtant à 4 800 livres (11 février 1765). Rassemblements de contrebandiers du côté de Lamastre (24 février 1765). « Les nouveaux convertis... ne gardent plus aucune mesure, et ils disent hautement que c'est par permission du roi ». 8 prisonniers de Villeneuve se sont évadés : « les 14 restant ayant rompu leurs fers sont devenus furieux ; il y a 10 mois que ces misérables sont détenus sans qu'aucun juge se soit présenté pour savoir la raison de leur détention ; le prévôt est absent depuis ce temps-là » (18 avril-7 mars 1765). Le bailli de Saint-Pierreville et juge général des Boutières se plaint des désordres commis par les scélérats des paroisses voisines et déclare que les magistrats ne sont pas en sûreté (14 juin 1765). Graves blessures infligées à un grenadier par des gens de Saint-Just, « mutins pis que ceux de Saint-Marcel, assassinat du frère d'un chanoine de Viviers près de Thueys et de 2 personnes à Vesseaux (31 juillet 1765). Le second consul et bien d'autres personnes du Chaylard sont tués par les contrebandiers ou les habitants, et le juge est menacé (22 juillet). Sur les désordres du Vivarais « on a beaucoup de peine de persuader les faits à la Cour ; on ne peut pas même être écouté du ministre. J'en ai parlé deux fois à Monsieur Dubois qui à peine voulut m'entendre, et ne pouvait se persuader tout ce que je lui disais », écrit Monsieur de Lemps. « Il y a toute apparence » que le duc de Fitz-James sera remplacé par le prince de Beauvau ; ainsi le premier semble « maltraité » (23 août 1765). Le duc de Choiseul demande un rapport au sujet d'un brigadier chargé de faire des recrues, qui a été cruellement maltraité par les habitants de Saint-Remèze (29 décembre 1765).

Cote :

C 6882

Description physique :

102 pièces, papier ; 1 imprimé

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