L’Administration des eaux et forêts a pour mission de conserver, protéger et enrichir les forêts domaniales, départementales, communales, syndicales, sectionales, ou encore appartenant à un établissement public. Les forêts domaniales sont administrées pour le compte de l'Etat. La mission auprès des collectivités est la mise en œuvre du code forestier appliqué aux forêts soumises au régime forestier.

La Conservation des Eaux et Forêts de Toulouse s’étend sur l’ensemble des départements de l’ancienne région Midi-Pyrénées (Ariège, Aveyron, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne). La diversité des milieux et terrains traversés offre un cadre environnemental très varié déterminé par des caractères géologiques ou climatiques spécifiques.

L’essentiel de la production administrative dépend des aménagements dont l’application relève pour une grande part du régime forestier et de son évolution. Ainsi, la recherche de la propriété forestière est une préoccupation constante, de même que les délimitations et leur matérialisation.

Les droits d’usages en forêt connaissent de nombreux litiges, car très convoités du début du XIXème siècle au milieu du XXème siècle. Le code forestier instauré en 1827 encadre les usages et réglemente l’ensemble des activités autorisées en forêt. Le cadre législatif imposé est à l’origine de séditions plus ou moins importantes comme « la guerre des Demoiselles » commence en Ariège dès 1829.

Le garde forestier est le garant des bonnes pratiques en forêt. Issu d’une tradition militaire, le métier exercé s’avère souvent dangereux, car l’application du code forestier soulève de vives oppositions. Les dossiers de personnel conservés témoignent de la diversité des parcours professionnels, des activités de contrebande, des usages illicites et relatent souvent des litiges anciens. Le parcours individuel des agents ayant travaillé en Algérie ou en Tunisie contient parfois des informations techniques concernant les forêts d’Afrique du Nord. La description des dossiers nominatifs est analysée en tenant compte du lieu de résidence associé à la dernière fonction exercée par l’agent. Cette indication géographique même incomplète permet d’orienter les recherches si on s’intéresse plus particulièrement à un massif forestier ou à une zone frontalière.

Un très grand nombre de plans accompagnent les missions du service que ce soit pour les aménagements les délimitations, les coupes de bois ou encore le régime forestier

Les activités des chefs de districts, préposés et gardes concernent les missions de surveillance et de police des forêts et de la pêche, l'encadrement des chantiers, l'application des règles du code forestier. A titre d'exemple, les archives versées par l'unité territoriale Gascogne-Astarac sont pour l'essentiel des livrets des gardes et préposés, des carnets d'attachements, des calepins des travaux, des cahiers affiches des adjudications des ventes de bois des forêts du ressort de l'ancienne l'Inspection de Toulouse. Le chef de district et les gardes forestiers ont la responsabilité d’une brigade dont la plus petite unité est la maison forestière encore appelée "triage".

Les archives du service de Restauration des terrains en montagne ont été collectés en 1970 auprès du service de l’ancienne Direction régionale à Toulouse. Le fonds quoique lacunaire est très dense pour la partie iconographie avec un nombre important de plaques de verre et de tirages photographique (19 FI). Les cartes et les plans des ouvrages sont présents en nombre et constituent l’essentiel du fonds avec en regard les procès-verbaux de reconnaissance, les devis, les études, les différents projets ainsi que les sommiers de la consistance des forêts.

Les questions liées à la chasse et la pêche sont bien documentées, de la surveillance des activités réglementées aux stations de pisciculture. La mission de garde chasse est transférée en 1966 aux Direction Départementales de l’Agriculture (DDA)