Document d'archives : Récit de vie dans les années 1930 et 1940 d'une Oranaise femme de cheminot

Contenu :

L’informatrice est une pied-noire originaire d’Oran en Algérie. Son père était gérant d’une ferme, elle parle brièvement de la vie des ouvriers arabes qu’il employait. Au sujet de sa vie de jeune fille, elle évoque ses sorties en ville et la présence très autoritaire de son père. Son mari est cheminot, lors de son mariage il devient chauffeur et effectue des petits parcours en Oranie. Puis ils s’installent à Alger. L’informatrice fait une description grossière du travail de son mari. Elle a alors trois enfants. Durant les jours de repos, ils se rendent au cinéma. Elle décrit l’ascension de son mari dans la carrière de cheminot. L’informatrice aborde ensuite la question du coût de la vie et des logements. Elle estime qu’à cette époque elle vivait “très bien” malgré l’absence de frigo par exemple (elle explique comment on se débrouillait pour avoir de la glace). Elle compare le statut des ouvriers avec celui des fonctionnaires. En tant que chauffeur, son mari est mieux payé que les ouvriers. L’informatrice relate ensuite le parcours de ses enfants. L’un de ses fils, formé aux techniques de l’électricité à l’arsenal, est embauché chez Renault. L’autre travaille à la poste qu’il abandonne pour se rendre plus au sud pour la construction d’autoroutes. Elle parle du coût de la vie, des produits bons marchés. Elle donne son point de vue sur la condition de vie des Arabes. Elle décrit ses relations avec les Arabes durant les périodes de restriction (ravitaillement au marché noir) durant la guerre de 1939-1945, et parle de la présence des militaires américains et anglais dont elle ne sait pas s’ils étaient solidaires ou non de la population. Elle se souvient que la plupart des femmes ne travaillaient pas et s'occupaient du foyer. La conversation se poursuit à bâtons rompus sur la dureté de la vie, notamment du travail de son mari qu’elle ne décrit toutefois que d’un point de vue extérieur. En fin d’entretien elle semble se prévaloir, tout en l’assumant, d’être désignée comme quelqu’un “de droite” ou “colonialiste”. L’enregistrement est arrêté. Tout au long de l’entretien, les propos de l’informatrice sont parfois confus et désordonnés. L’enquêteur n’intervient quasiment pas. L’enregistrement présente de nombreuses coupures provoquant des sauts thématiques.

Cote :

F3319 ; F3357

Inventaire d'archives :

Fonds Roche-Taranger

Conditions d'utilisation :

Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Description physique :

Importance matérielle :
1 h 6 min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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