Document d'archives : Un habitant de Carcès précise les limites géographiques de sa langue régionale et évoque ses souvenirs des fêtes locales

Contenu :

Cette enquête, menée par Claude Martel aborde des thèmes dont les enquêtrices avaient déjà parlé avec la mère de l’informateur (enquête 2445 ). L’entretien se déroule autour de données d’ordre sociolinguistique, comme la façon de prononcer des mots en provençal, la capacité de le lire à l’écrit et les différents contextes d’apprentissage ou d’usage de la langue. On remarque les différences de vocabulaire ou de prononciation entre les villages aux alentours de Carcès pour affirmer ensuite que le parler de Montfort apparaît plus marqué que d’autres. En outre, les enquêtrices réalisent qu’à Carcès on utilise indifféremment deux synonymes du mot « chien » (can et chin). Cela se présente comme un cas intéressant pour déterminer une limite d’emploi entre le provençal maritime et « celui d’Arles ». A cette égard, l’informateur explique que vers l’est de la région se mélangent le provençal et l’italien (d’où vient le mot can) et que le dialecte des Alpes (les gavots) commence à partir du sud de Manosque. Pourtant, la région marseillaise serait caractérisée surtout par des expressions : il ne s’agirait pas du provençal de Mistral, mais plutôt d’un provençal local de chez eux. La dernière partie de l’enquête porte sur les souvenirs des fêtes à Carcès et aux alentours. Les fêtes votives du village de Carcès ne se caractérisent pas par des chansons, poèmes ou récits spécifiques mais plutôt par leurs habitants d’un caractère sympathique. L’informateur raconte avoir le surnom familial de « Musique » et jouer de la trompette d’harmonie à la fanfare de Brignoles depuis 1954. Il a joué aussi avec La Lyre de Cotignac, celles de Cabasse et de Barjols. A Entrecasteaux, une harmonie jouait unechanson de carnaval particulière dont il chante l’air. Ils se souviennent d’autres fêtes, d’un groupe de fileuses, d’un groupe qui faisait la pastorale à Cotignac, d’une bravade à Montfort pour la fête de la Saint-Blaise et de la fête de la Saint-Marcel de Barjols où les Cotignacéens allaient assez souvent, surtout tous les quatre ans, à l’occasion de la « tombée » du boeuf.

Cote :

MMSH-PH-2447

Inventaire d'archives :

Fonds Annie-Hélène Dufour

Langues :

provençal (bribes)

Description physique :

Information matérielles :
1 cass
Importance matérielle :
1h

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Liens