Inventaire d'archives : Postes, téléphone et télécommunications ; Direction générale des télécommunications ; Service des programmes et des affaires...

Titre :

Postes, téléphone et télécommunications ; Direction générale des télécommunications ; Service des programmes et des affaires financières (1941-1969)

Contenu :

F bis 4079 à 4132 90
Fonds "Longequeue".
INTRODUCTION
Le fonds Longequeue a été versé à la Mission des P.T.T. le 7 décembre 1982. Les papiers qui le constituent ont été rassemblés ou produits par M. Longequeue entre 1959 et 1970.
I. Origine du fonds.
M. Henri Longequeue est né le 27 juin 1909 à Limoges. Elève de l'Ecole nationale supérieure des P.T.T. (promotion 1949), il a effectué toute sa carrière d'administrateur à la Direction générale des Télécommunications à partir de 1952. Il est encore en poste. En 1959, il entre au Service des Etudes économiques et industrielles : Plans (devenu en 1961 Etudes économiques et Plans). Il devient en 1965 administrateur de première classe et en 1977 Inspecteur général. Les documents qui constituent ce fonds, s'ils remontent pour les premiers à la période de l'Occupation, ne dépassent pas les années 1969-1970. A cette date, le service des E.E.P. est remanié et devient le service du Programme et des Etudes économiques.
Il faut ici évoquer quelques uns de ceux qui ont précédé M. Longequeue ou sous les ordres desquels il a travaillé. A leurs noms, s'attache l'histoire de la planification dans les Télécommunications, qui trouve ses précaires origines dans la période de l'Occupation, avant de devenir l'objet de l'activité d'un service spécifique. M. Pattou, ingénieur formé à l'I.R.C.A.M., recense dès les années 1942-1943 le potentiel français en matière de Télécommunications. A la Libération, il travaille aux questions de répartition des matières - les métaux ferreux surtout - alors singulièrement raréfiées. Ami personnel de M. Longequeue, il lui a "légué" l'essentiel de ses papiers de travail. Pendant toute la période 1959-1970, M. Pattou travaille avec M. Longequeue, au sein d'un service qui reste d'ailleurs marginal jusqu'aux années 1964-1965. Signalons par exemple qu'en 1959, six personnes seulement y travaillent. A cette date, le service est dirigé par M. Bruniaux, ingénieur général des P.T.T., auquel succédera en 1964 M. Coutier. Tous ces personnages ont pris une part active à des titres divers aux travaux de la Commission des P.T.T. dès sa création au sein du Commissariat général au Plan.
II. . Physionomie du fonds
Tel que je l'ai abordé, le fonds Longequeue avait fait l'objet d'une première remise en ordre par la Mission, qui suivait l'ordre chronologique des Plans. Pour des archives de cette nature, qu'on ne saurait classer par services puisqu'elles ont en fait été rassemblées par un homme, un plan de classement chronologique et logique des dossiers paraissait en effet s'imposer. C'est celui que j'ai choisi :
DU PREMIER AU TROISIEME PLAN
A. Documents de travail relatifs au Premier Plan : la situation des P.T.T. au lendemain de la Libération.
B. La tranche de démarrage du premier Plan.
C. Préparation et exécution du premier Plan.
D. La Commission des P.T.T. et l'exécution des Plans : deuxième et troisième Plans, Plan intérimaire.
LE QUATRIEME PLAN
A. Préparation : études et contacts avec l'extérieur.
B. Le travail de la Commission des P.T.T.
C. Régionalisation du quatrième Plan. Les tranches régionales.
D. Exécution du quatrième Plan.
LE CINQUIEME PLAN.
A. Travaux de la Commission des P.T.T. au Commissariat général au Plan et de l'Administration centrale. Préparation et exécution au niveau national.
B. Etudes générales sur les questions de Planification dans le domaine des P.T.T.
C. La régionalisation du Plan. Planification et budget.
D. Dossiers régionaux du cinquième Plan.
ASPECTS TECHNIQUES DE LA PLANIFICATION ET RAPPORTS AVEC LES INDUSTRIES PRIVEES.
L'inventaire qui suit est suffisemment détaillé quant à la provenance des documents pour qu'une description du fonds partie par partie paraisse ici inutile. Quelques remarques d'ordre général s'imposent. M. Longequeue n'a participé à la constitution des dossiers qu'à partir de 1959. Les documents antérieurs constituent donc des "legs" transmis par ses prédécesseurs, en particulier par M. Pattou. Signalons aussi les papiers rassemblés par M. Bruniaux comme rapporteur de la Commission des P.T.T. Mais la grande masse des documents est constituée par les dossiers relatifs au quatrième Plan et surtout au cinquième Plan. On retrouve dans l'ensemble du fonds Longequeue trois grandes catégories de sources : les notes et études émanées de différents organismes nationaux ou régionaux ; les papiers rassemblés par les représentants de la D.G.T. à la Commission des P.T.T. ; les documents produits par le service des E.E.P. De très nombreux dossiers comportent en outre de volumineux sous-dossiers de documentation provenant de la presse, spécialisée ou non. Naturellement, tous ces types de documents se trouvent mêlés dans des dossiers qu'il n'était pas question de dissocier. Le classement a donc été effectué par rapprochement de ces dossiers dans l'ordre chronologique et logique indiqué plus haut. Mais celui-ci n'exclut pas les chevauchements, tant l'imbrication des problèmes est grande.
III. Intérêt du fonds.
Les quelques remarques qui précèdent sont de nature à faire apercevoir l'utilisation possible du fonds Longequeue par les historiens. On peut, grâce à lui, se faire une idée précise de l'origine de l'idée de planification, de l'histoire des télécommunications depuis la guerre jusqu'en 1970, des mécanismes de régionalisation des quatrième et cinquième Plans et de leurs implications dans le domaine de l'équipement et de l'urbanisme. Or, à parcourir la bibliographie consacrée à la planification en France, on constate rapidement la prédominance des études consacrées aux trois grands secteurs de l'agriculture de l'énergie et des transports. La raison de cet état de fait est avant tout que, jusqu'au quatrième Plan au moins, les Télécommunications n'ont pu s'imposer véritablement commeune des priorités nationales. De l'aveu même de M. Longequeue, les trois premiers Plans et le quatrième dans une certaine mesure, n'ont guère pris en compte les préoccupations des hommes des Télécommunications. On peut donc davantage évaluer la force des blocages que les réalisations effectives. Ainsi, le Plan Monnet ne fait-il pas même mention du téléphone, alors qu'au moment où il est rédigé, la France compte 40.000 demandes d'abonnement en instance. Au moment où d'autres pays, comme les U.S.A. ou l'Angleterre, se lancent dans une politique résolument novatrice, la France ne reconnaît pas l'effet multiplicateur du développement des télécommunications sur le développement économique général. Le Plan décennal élaboré par la Commission des P.T.T. à partir de 1947 n'est pas suivi. Un plan quadriennal mis au point au début de 1950 connaît les mêmes difficultés.
Au premier rang des blocages, vient la question du financement, qui ne sera résolue qu'en 1969. Dans le cadre du Budget annexe institué par la Loi du 30 juin 1923, les P.T.T. doivent supporter le déficit qu'entraîne pour la gestion des chèques postaux la rémunération au taux d'intérêt de 1,5 % des sommes mises à la disposition du Trésor. Dans le domaine du téléphone, qui domine les télécommunications de l'après-guerre, le grand problème est en fait celui de l'autofinancement. Les plaintes réitérées des administrateurs concernant la pénurie de matériel renvoient, explicitement ou implicitement, aux blocages financiers que maintient ce système. Les prêts du F.D.E.S. restent fermés aux P.T.T., alors que l'E.D.F. et la S.N.C.F. peuvent y accéder. On comprend dans ce contexte l'importance des avances remboursables consenties par les collectivités locales et dont les dossiers par région du cinquième Plan fournissent l'état pour les années 1967-1968. Il n'y a là cependant qu'un pis-aller, qui instaure une situation paradoxale. En 1969 enfin, le dogme de l'autofinancement est brisé et les premières sociétés de financement "Emprunt-téléphone" peuvent apparaître, qui débloquent la situation.
M. Longequeue lui-même définit son rôle au cours de ces années comme celui d'un intermédiaire entre les hommes des Télécommunications, techniciens et administrateurs, et les responsables de la politique générale. Beaucoup d'éléments nous manquent cependant pour évaluer cet aspect de l'activité de son service. Le fonds ne comporte pas ou presque pas de documents sur les relations entre les E.E.P. et la D.G.T., le Cabinet ou le Secrétariat général. C'est dans les archives de ces organismes, encore potentielles pour beaucoup, qu'il faudra essayer de puiser les renseignements relatifs à la politique générale du Ministère en matière de planification. Si nous possédons encore les documents situés en amont des E.E.P., il n'est pas possible le plus souvent de reconstituer à partir de ce fonds ce qui s'est fait en aval. En d'autres termes, le fonds Longequeue est avant tout dans son état actuel un remarquable ensemble documentaire de papiers de papiers de travail. L'ensemble de dossiers constitué autour de la question de l'équipement téléphonique des Z.U.P., Z.A.D. et Z.H. au cours du cinquième Plan, au demeurant très riches, en est un exemple frappant. Des fonds complémentaires déjà traités par la Mission des P.T.T. sont signalés en notes au cours de l'Inventaire. Rappelons ici que les archives du Commissariat général au Plan, récemment inventoriées par les Archives nationales, doivent fournir également des points de repères utiles pour replacer les Télécommunications dans un cadre plus large. Il faut noter la présence dans les différentes parties du fonds de nombreuses cartes, qui viennent éclairer la masse des données statistiques rassemblées et les commentaires qui les entourent.
Le fonds Longequeue devrait permettre de jeter un regard neuf, pour les Télécommunications, sur ce que M. Massé a appelé l'"aventure calculée" de la planification.
TABLE DES MATIERES DU REPERTOIRE
F90bis Cartons
DU PREMIER AU TROISIEME PLAN 4079 à 4084
A. 4079 Documents de travail relatifs au premier Plan : la situation des P.T.T. au lendemain de la Libération
B. 4079 La tranche de démarrage du premier Plan
C. 4079 à 4081 Préparation et exécution du premier Plan
D. 4081 à 4084 La Commission des P.T.T. et l'exécution des Plans : deuxième et troisième Plans, Plan intérimaire
LE QUATRIEME PLAN 4085 à 4095
A. 4085 Préparation : études et contacts avec l'extérieur
B. . 4086 Le travail de la Commission des P.T.T
C. 4087 à 4089 Régionalisation du quatrième Plan. Les tranches régionales
D. 4089 à 4095 Exécution du quatrième Plan
LE CINQUIEME PLAN 4096 à 4129
A. 4096 Travaux de la Commission des P.T.T. au Commissariat général au Plan et de l'Administration centrale. Préparation et exécution au niveau national
B. . 4097 à 4101 Etudes générales sur les questions de planification dans le domaine des P.T.T
C. 4102 - 4103 La régionalisation du Plan. Planification et budget
D. 4104 à 4129 Dossiers régionaux du cinquième Plan
ASPECTS TECHNIQUES DE LA PLANIFICATION ET RAPPORTS AVEC LES INDUSTRIES PRIVEES 4130 à 4132
Sommaire
Dossiers traites par M. Henri Longequeue, inspecteur général des PTT : Télécommunications. Art 1-51 (F 90 bis 4079-4129) : Préparation et exécution des plans (1er au 5ème) par les services des télécommunications 1941-1968 Art 52-54 (F 90 bis 4130-4132). Aspects techniques de la planification et relations avec les industries privées 1943-1969 Art 54 (F 90 bis 4132) : Téléphone. Abonnes et trafic 1950-1955 - Centre National d’Etudes des Télécommunications (CNET) : Rapports d’activité, études, publications et brevets 1965-1969.

Cote :

19830206/1-19830206/54

Publication :

Archives nationales
1983

Informations sur le producteur :

Direction des programmes et des affaires financières (direction générale des télécommunications)

Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_020631

Archives nationales

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