Le projet de l'architecte Pietro Antonio CAPELLINI s'intitule « projet d'arrosements de la prairie de la vallée du Bourget avec les eaux de l'Albanne ». VOIR la TRANSCRIPTION. --- --- Extrait de la supplique de 1792 : --- "Les nobles frères LAURENT de SAINT-AGNES, PERRIN, et leurs associés ont fait creuser le grand canal qui traverse aujourd'hui cette prairie, et successivement tous les petits canaux de dérivation, qui ont été jugés nécessaires pour porter l'eau dans les differens mas ; en outre ils ont fait pratiquer onze grandes écluses dans le grand canal et deux aqueducs pour porter les eaux d'Albanne, en delà des torrens d'Here, et de Lesse ; --- ces différents ouvrages joints aux autres opérations nécéssaires à l'exécution desdites Pattentes, et à l'exercice de leur concessions, ont coûtés jusqu'à ce jour, une somme de cent cinquante mille livres, et même plus ; --- Il en est résulté commûnément une double production de fourrage dans les parties qui se trouvent arrosées, ainsi qu'il est notoire. --- Cette entreprise n'a jusqu'à présent profité qu'aux possesseurs dont les prés ont doublés de valeur ; --- ce que les suppliants ont pû percevoir de la redevance qui leur est attribuée par lesdites pattentes, a été annuellement absorbé, et beaucoup au-delà par les frais d'entretien, et de réparation. --- Personne n'ignore d'ailleurs combien le défaut de correspondance de la plûpart des propriétaires à seconder une entreprise si évidemment utile, a apporté d'obstacles à son avancement, et en a retardé et diminué les produits : à la vérité, le tems et l'expérience semblent aujourd'huy avoir vaincû la malveillance des uns, et les préjugés des autres ; --- mais il reste encore deux ennemis à dompter, dont le concours menace tous les jours l'annéantissement général des travaux des suppliants et la dévastation de la prairie ; ce sont les torrents d'Here, et de Leysse, dont les irruptions fréquentes leur ont causé sans cesse beaucoup de dommages, et de vaines dépenses : --- chacun sçait, que ces torrents enclavent la prairie, et il n'est que trop démontré, que la moindre crüe sable les prés, et qu'ainsi la récolte pendante est souvent détruite, et celle qui doit suivre, est de beaucoup diminuée par ce dépôts de gravier, et de sable : --- le grand canal dans le quel ces eaux étrangères s'introduisent de toute parts, est corrodé au point que sans des mésüres efficaces, et promptes, il sera bientôt entiérement détruit, et les deux torrents fairont subir le même sort à toute la prairie. --- Ces vérités sont consignées dans différents rapports qui existent au greffe de l'Intendance générale, et à la suite desquels la Société a présenté plusieurs recours, dont l'effet a sans cesse été elûdé par des entrâves et des exceptions de tout genre. " &. --- Signée GARIN, PICOLET d'HERMILLON et NICOUD. ---